Généalogie Charente-Périgord (GCP)

Sélection d'articles sur le thème de l'Histoire et du Patrimoine.

  • Sonnet de Gabriel de Livenne, gentilhomme angoumois, au seigneur de Launay.

    Launay, dont la vertu, & doctrice féconde
    Est un large présent de la troupe des dieux :
    Tu nous fais tous les jours d’un art labourieux
    Gouster le miel sucré de ta docte faconde :
    Un chelidon traduit, un théâtre du monde,
    Te publient par tout docte, & ingénieux,
    Fidèle traducteur, & autheur studieux,
    Tant de grâce, & bien dire, en l’un, & l’autre abonde.
    Ores tu nous fais voir corrigé, & reveu,
    Cest œuvre plus parfaict qu’il ne fut oncques veu,
    Et ainsi es tu né pour le profit publique.
    Quel genre d’escripture, amy, t’est estranger ?
    Tu profites en tout ou ton esprit s’applique
    Ou soit ce pour traduire, escrire, ou corriger.
    Fama & fortuna.

    Gabriel de Livenne fut l’élève ou le condisciple de François de Belleforest à Angoulême. En 1558, il est à Paris et signe un distique élégiaque latin dans les Varia in Joannem Stracelium Epitaphia.

    Source : Marguerite de Navarre (1492-1992), de Nicole Cazauran.

  • François de Livenne dit le commandeur de Verdille

    Fils de Pierre de Livenne, seigneur de Verdille, et Louise de Volvire-Aunac.
    Baptisé dans l’église de Villejésus, le 15 février 1613.
    Capitaine à bord de La Lune lors de l’expédition de Djidjelli.

    Reçu chevalier de Malte en 1633 « Messire François de Livenne, seigneur de Verdille » était en 1657 commandeur de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes ; le 3 juillet 1660 il prêta en cette qualité serment de fidélité au roi, et en 1679 il fournit aux commissaires de S. M. la déclaration de sa commanderie. En 1690 il se trouvait à Nantes, car il fut, le 28 novembre , parrain d’un enfant à Thouaré près de cette ville. L’année suivante il jouissait encore de sa commanderie.

    D’argent à la face de sable frettée d’or, accompagnée de trois étoiles de sable.

    Source : Les templiers et les chevaliers de Malte en Bretagne, de l’abbé Guillotin de Corson.

  • Preuves de la noblesse de demoiselle Marie-Anne de Saluces.

    Armes de Saluces : D’argent, à un chef d’azur.

    Extrait du registre des baptêmes de la paroisse d’Aizecq au diocèse de Poitiers, portant que Marie-Anne, fille de Messire André de Saluces, seigneur d’Aizecq, et de dame Louise Préveraud, sa femme, naquit le 27 et fut baptisée le 29 mars 1702.

    Contrat de mariage d’André de Saluces, écuyer, lieutenant dans le régiment de Navarre, et fils de Charles de Saluces, vivant écuyer, seigneur d’Aizecq, et de demoiselle Claire d’Amoncourt, sa femme, accordé avec Demoiselle Louise Préveraud, le 30 janvier 1696. Ce contrat passé devant Brumaud, notaire à Verteuil en Angoumois.

    Partage noble des biens de Charles de Saluces, vivant, écuyer, seigneur d’Aizecq, fait le 4 avril 1696 entre André de Saluces, écuyer, capitaine dans le régiment de Navarre, et Pierre de Saluces, son frère, écuyer, demeurant dans la paroisse de Voulême en Poitou. cet acte fait du consentement de demoiselle Claire d’Amoncourt, leur mère et reçu par Brumaud, notaire à Verteuil.

    Contrat de mariage de Messire Charles de Saluces, chevalier, seigneur de la Motte, commissaire ordinaire de l’Artillerie, et fils de messire Jean-Louis de Saluces, vivant chevalier, seigneur des Granges, et de dame Blaise Cabaret, sa femme, accordé le premier juillet 1664 avec demoiselle Claire d’Amoncourt, fille d’Evrard d’Amoncourt, vivant écuyer, sieur de la Tour, et de demoiselle Claire Parisot. Ce contrat passé devant Le Vasseur, notaire au Châtelet de Paris.

    Vente de la maison noble terre et seigneurie d’Aizecq faite le 24 décembre 1669 par Jean Préveraud, seigneur dudit lieu d’Aizecq à Messire Charles de Saluces, ancien capitaine dans la marine et à demoiselle Claire d’Amoncourt, sa femme. cet acte reçu par Brumaud, notaire à Verteuil.

    Source : Preuves de noblesse des filles demoiselles reçues dans la Maison de Saint-Louis, fondée en 1686 et formée par les soins et par la conduite de Madame de Maintenon.

  • « Aujourd’huy, neufiesme jour du mois de novembre mil six cent cinquante-six, pardevant les notaires soubzsignez jurez aux contractz à Marcillac pour Monseigneur duc de la Rochefoucault pair de France prince dudit Marcillac, a esté présent et personnellement estably comme en droict et vray jugement Messire François de Nuchèze, commandeur de la commanderie des Epaux et du Guelyan, lieutenant général des harmées navalles de Sa Majestt estant de présent en ce bourg de Villejésus, en la maison noble de la court dudit lieu en ladite principauté, en Poitou, Lequel dit seigneur de Nuchèze nous a dit et exposé que es années mil six cent quarante-six et quarante-sept, il estoit visse admiral de l’armée navalle des Vénissiens pendant lequel temps il a fourny et advancé diverses sommes de deniers aux capitaines dudit armement à bon compte et particulièrement au sieur Denis qui commandait le navire appellée Saint-Joseph, auquel luy seigneur de Nuchèze avait dellivré quatre mil piastres d’Espagne qui vallaient au temps cinquante-huit sols pièce, montant à onze mil six cens livres pour les employer aux vituailles affin de les porter au sieur de la Foye son frère qui estoit aux Archipelles et les ayant faict achepter ledit sieur Denis les auroit fait embarquer sur un brusiot que commandait le capitaine Ozée qu’il avoit choisi et amené pour cest effet et promis de délivrer aud. sieur de la Foye et l’ayant joint à l’isle de Mille avec sa navire dans les Archipelles, et comme il se retiroit de l’armée de Venise n’ayant pas besoing desdites vituailles led. sieur de la Foye les auroit vollontairement laissées aud. sieur Denis à sa prière pour en faire son proffit et deffait s’en serait servy pour l’équipage de son vaisseau ou autrement ainsy qu’il auroit voullu, attendu mesme qu’elles valloient plus de trois fois et autant aud. lieu qu’à La Rochelle où il les avoit acheptées. Et d’autant qu’icelluy seigneur de Nuchèze a perdu tous ses papiers et reçus de l’argent dud. armement qu’il avoit dellivré et advencé tant audit sieur Denis que autres capitaines Ihors qu’il fut fait prisonnier par les Espagnols quelque temps après, Il a intérest notable d’en tirer la vérité par Jed. capitaine, officiers, mathelots, soldats dud. harmement qui en ont heu connoissance. C’est pourquoy parlant à la personne de Messire François Deilivenne, chevalier de l’ordre de Saint-Jehan de Jérusalem, commandeur de la commanderie de Nanthé, demeurant au logis noble de Villejésus en la susd. principauté en Poitou touttes fois proche la ville d’Angoulesme, qui estoit Ihors dudit harmement capitaine de navire appellé le Grand Mattois et de l’escadre dud. de la Foye l’a requis et interpellé de dire et déclarer présentement ce qu’il a veu et qu’il scait véritablement des sommes de deniers en autres choses que luy seigneur de Nuchèze a advancées pour led. sieur Denis llord dudit harmeinent, s’il ne scait pas bien qu’il avoit aussi fait lever quarante mathelots et cononniers par son ordre en Hollande qui furent retenus pour le service du roy et qu’icelluy seigneur de Nuchèze n’a point été remboursé des frais de la solde et conduite d’iceux et’aussy qu’il avoit achepté neuf pièces de canon et des mars de navire pour le compte dud. sieur Denis qui furent pris par les Turcs et menés en Argiers. Et finallement de ce qu’il peut scavoir au vray des advences et fournitures qu’il a fait pour lui pendant les Harmemens. Et aussy si les ducattohs que led. seigneur de Nuchéze reçut de la République de Venise à l’isle dezea il ne luy en délivra pas sa part aud. sieur Denis et autres capitaines dud. harmement. Et si l’équipage dud. Saint-Joseph n’estoit pas de deux cent cinquante hommes. A quoy ledit sieur chevallier de Verdille, commandeur de la commanderie de Nanthé a respond qu’en l’année mil six cent quarante-sept, il commandoit le navire appellé le Grand Mattois, dans lad. harmée de Venise et de l’escade dud. sr de la Foye et qu’estant sur le retour et retrait de lad. harmée vénissienne, ils firent rencontre à lad. isle de Mille du sieur commandant de Bourlemont commandant le navire appellée et Saint-Jehan, le sieur commandant de Boismorand, commandant le navire le Saint-Sacrement et led. sieur Denis commandant le Saint-Joseph, et du bruslost commandé par le capitaine Ozée Blanchard et qui aud. lieu de l’isle de Mille il vit que led. sieur Denis pria led. sieur de la Foye de l’acomoder des vituailles qu’il avoit puis qu’il estoit sur son retour et qu’elles ne luy estoient point nécessaires, à quoy led. sieur de la Foye octempérant il les luy auroit laissées à son compte pour la somme de quatre mille piastres qu’il avoir reçues à La Rochelle dud. sieur Commandeur de Nuchèze quoi qu’elles vallussént plus de deux fois et autant, lesquelles vituailles estoient dans la navire dud. sieur Denis et le bruslost dud. capitaine Ozée. dit aussy led. seigneur commandeur de Verdille avoir veu l’Equipage dud. sieur Denis estre de deux cent cinquante hommes et qu’après avoir demeuré en lad. isle de Mille ils se séparèrent et que pour ce qui est des canons, mars et Mathelots sus mentionnés il ne le scait que pour l’avoir ouy dire plusieurs fois estant lhors attaché au service des Vénitiens en l’armée navalle ès mers de Candie, desquels dires et déclaraons cy dessus led. seigneur de Nuchèze nous a requis le présent acte que luy avons octroyé pour luy valloir et servir en temps et lieu et que de raison. Fait et passé aud. logis noble de la Cour de Villejésus, demeure dud. seigneur commandeur de Verdille avant midy, les jour et an que dessus. Signé Le Chevalier de Nuchèze, le chevallier de Verdille, Estachon, nott. à Marcillac, Bourdeau, nott. à Marcillac. »

    Au dos est écrit « Acte entre M. le Commandeur de Nuchèze et M. le Commandeur de Verdille — 1656.

    « Grosse au sr de Nuchéze — 9 9 bre 1656. »

    (Société Archéologique et historique de la Charente, 1925)

  • Dans le cruel et trop mémorable hiver de 1709, où le blé, les vignes, les olives et les arbres à fruit gelèrent en France, les loups firent d’affreux ravages dans les campagnes; et se jetèrent sur les hommes eux-mêmes. Une de ces bêtes féroces, après avoir brisé une fenêtre, entra dans une chaumière de la forêt d’Horte, près d’Angoulême. Deux enfans, l’un de six, et l’autre de huit ans, étaient couchés, et attendaient leur mère, qui était allé chercher du bois pour leur faire un peu de feu. Ne voyant point de résistance, le loup sauta sur le lit, et chercha à dévorer sa tendre et timide proie.

    Saisis d’une frayeur subite, les deux petits garçons se glissèrent bien vite sous le matelas, et s’y tinrent blottis sans souffler.

    Si voisin de la chair qui l’alléchait, et ne pouvant l’atteindre aussitôt, l’animal meur, trier n’en devint que plus animé; il se mit à déchirer la couverture à grands coups de dents, et la mit en pièces, ainsi que les draps. Tout faibles qu’étaient ces obstacles, ils furent néanmoins le salut de ces petits enfans. En effet, tandis que le loup furieux les cher chait, un énorme dogue qui avait suivi leur mère, revint à temps pour les délivrer. La trace de l’odeur fétide du loup saisit l’odorat du chien à plus de cent pas de la maison vers laquelle la villageoise, chargée de fagots, s’acheminait lentement. Il accourt avec la vitesse du cerf, et tombe sur l’ennemi, qui se cache soudain dans un coin obscur; il saisit le lâche assassin à la gorge, le traîne à la porte, et l’étrangle sur-le-champ.

    Qu’on se peigne l’état affreux de la mère à son retour; elle voit un loup étendu par terre, le dogue rempli de sang, son lit au pillage, et plus d’enfans !…. Pressentant, en quelque sorte, l’inquiétude de sa maîtresse, le chien se porte vers elle avec une sollicitude énergique; puis, retournant au lit, il fourre sa tête, à diverses reprises, sous les matelas, et semble lui dire qu’elle peut trouver là ce qu’elle a de plus cher.

    Cette femme éplorée s’approche; elle. alonge la main en tremblant, et sent les deux petits innocens immobiles…. Elle se hâte de les retirer; il en était temps : un moment plus tard, ils étouffaient. Dès qu’ils eurent repris leurs sens, ils racontèrent ingénument les périls qu’ils venaient de courir; comment; le loup était entré, et la manière dont ils s’en étaient garantis. Le dogue, tout content d’avoir sauvé la vie à ces petits garçons, se mit à les lécher, et leur fit autant de caresses que la mère elle-même.

    Source : Les chiens célèbres, d’Anne-François-Joachim Fréville.

  • Sans s’arrêter à ces injonctions de l’intendant, le lieutenant de police d’Angoulême, Constantin de Villars, prétendit opposer sa propre autorité à celle même de la loi. Le 30 mars 1770, il fit défense à toutes personnes ayant du grain dans leurs maisons, en magasin ou autrement, d’en retenir au delà de ce qui leur était absolument nécessaire pour leur subsistance et celle de leur famille; il leur enjoignit d’en faire conduire au marché la plus grande quantité possible; il enjoignit à tout grainetier conduisant du grain à Angoulême de le conduire droit au marché, sans pouvoir en décharger ni serrer ailleurs. De plus, il fit défense aux grainetiers de remporter chez eux, après le marché, les grains non vendus et il leur ordonna de les mettre dans un dépôt indiqué par lui.

    Ces dispositions draconiennes pouvaient avoir une portée considérable. « Elles prohibent équivalemment tout commerce de grains, dit Turgot, et rendent impossible l’approvisionnement, non seulement de la ville d’Angoulême, mais encore de plusieurs provinces, puisque, dans les circonstances fâcheuses où la médiocrité des récoltes a réduit l’Angoumois, le Limousin et une partie du Poitou et du Périgord, les peuples ne peuvent être alimentés que par les grains achetés dans d’autres provinces ou en pays étrangers par les marchands, soit d’Angoulême, soit d’autres lieux….. lesdits grains ne pouvant arriver à leur destination qu’après avoir été débarqués et entreposés dans les magasins du faubourg de l’Houmeau, sous Angoulême. » Plusieurs chargements de grains, « destinés pour la ville d’Angoulême, soit pour l’intérieur des deux provinces d’Angoumois et du Limousin, » venaient justement d’arriver « à Charente » et on les avait embarqués sur la rivière « pour être transportés à Angoulême »: si l’ordonnance du lieutenant de police n’était pas rapportée, les marchands commissionnés par Turgot lui-même seraient obligés de « contremander lesdits grains pour les soustraire à la vente forcée qu’on voudrait leur prescrire ou de les vendre tous dans le même lieu, au risque de déranger le cours de leur commerce et de priver les autres parties de la province de leur subsistance. »

    Il fallait faire vite. Par son ordonnance du 3 avril 1770, Turgot fit défense « à toute personne d’exécuter ladite ordonnance du sieur lieutenant de police »; en conséquence, « il sera libre à toutes personnes de vendre ou d’acheter les grains, tant dans les marchés qu’ailleurs, lors et ainsi que bon leur semblera, comme aussi de les porter et faire porter librement partout où ils le jugeront à propos, et généralement d’en disposer ainsi et de la manière qu’ils aviseront. »

    Mais, dit Dupont de Nemours, « l’infraction de la loi par un magistrat spécialement chargé de la police, parut à M. Turgot d’une si grande et si dangereuse conséquence, qu’en même temps qu’il la réprimait directement, il crut devoir être appuyé dans cette mesure par un arrêt du Conseil. Sa demande à ce sujet fut portée par un courrier, qui rapporta, en effet, l’arrêt du Conseil, proposé par M. Turgot. » Cet arrêt, en date du 8 avril, confirmait purement et simplement l’ordonnance rendue par Turgot cinq jours auparavant. De plus, ordre était donné au citoyen Constantin de Villars « de se rendre incessament à la suite du Conseil pour rendre compte de sa conduite! ».

    Source : Le commerce des céréales en France au dix-huitième siècle, de Georges Afanassiev.

  • On est donc surpris de trouver dans l’église de Puyréaux, en Charente, construction médiocre de la fin du XIXe siècle, un polyptyque d’une certaine qualité.

    En fait, cette situation contradictoire résulte de l’action d’une même personne, Eugène de Thiac. Eugène Thiac, alias de Thiac, était né à Bordeaux en 1806. Fils de Pierre Jean-Baptiste, ingénieur-architecte, et de Rose-Fanny Lalanne, il était allé chercher fortune à Paris. Après une solide formation juridique, il acquit, le 1er février 1837, l’étude de Me Agasse, sise 23, place Dauphine, dans la Cité. Le 12 juillet de l’année suivante, il épousait Eliza-Victorine Quentin, âgée de dix-huit ans, dont il n’eut aucune descendance.

    M. « de » Thiac (la famille prétendait, sans preuve, descendre des anciens seigneurs de Thiac, en Périgord) après avoir beaucoup voyagé, en Hollande et en Angleterre notamment, se fixa en Charente en 1846. Attiré dans cette région par sa sœur, Laure Poitevin de Lépinière, il acquit à Puyréaux la ferme de Puygelier. Conseiller municipal de sa commune, conseiller général, chargé de multiples auvres de bienfaisance, il vendit son étude le 2 février 1858. Une tradition familiale veut que le contrat de mariage de Napoléon III ait été rédigé par Eugène de Thiac, mais elle n’est étayée par aucune preuve.

    En 1865, il fut élu maire de sa commune, et réédifia, en contribuant personnellement à la dépense, la mairie, inaugurée le 19 août 1866. Il fit rebâtir l’école sur un terrain donné par lui et la meubla à ses frais. Ayant obtenu, grâce à ses relations, le rétablissement de la paroisse par décret impérial du 19 janvier 1856, il fit raser l’ancien édifice, modeste bâtiment dont l’origine remontait au XIe siècle et fit dresser en 1868 les plans d’une nouvelle église en forme de croix latine par M. Warin, architecte à Angoulême. En octobre 1870, la nouvelle paroissiale était ouverte au culte. C’est à ce moment que M. de Thiac et les siens, ayant à cour de la meubler, offrirent les trois autels, les verrières, la chaire. Eugène de Thiac remit en don le polyptyque qui nous occupe, cadeau personnel de l’Empereur Napoléon III.

    (Cercle archéologique et historique de Valenciennes, 1976)

  • Noël Philippe Penot, né le 2 prairial an II (21 mai 1794), fils de François Xavier Penot, garde général des eaux et forêts de la Charente, se présenta devant le maire, Jean Machenaud, le 17 février 1813 : « signalement dudit Noël Philippe Penot, taille de 1,625 m, cheveux châtain foncé, sourcils idem, nez gros, barbe naissante, visage carré, front couvert, yeux bleus, bouche moyenne, menton rond, teint clair marqué de rousseurs ; lequel sur le consentement de son père, a déclaré s’enrôler volontairement pour servir dans le régiment des flanqueurs de la garde, créé par décret impérial du 4 septembre 1811 et en vertu d’une décision de sa majesté du 23 janvier 1813, promettant de servir avec honneur et fidélité dans ledit corps et de se conformer aux lois et règlements militaires qui lui seront prescrits. Nous, susdit maire de la commune, après avoir fait visiter le susnommé, nous être assuré qu’il est propre au service militaire, qu’il a les qualités requises pour servir dans ledit corps, assuré de sa bonne conduite, de ses bonnes vie et meurs, et qu’il n’appartient pas au service de mer, après lui avoir donné lecture de la loi sur les enrôlements, nous avons reçu son engagement volontaire et lui avons donné expédition du présent, pour se rendre auprès de Monsieur le Capitaine de recrutement à Angoulême, chargé de le diriger sur sa destination. » Noël Philippe Penot n’avait pas atteint 19 ans.

    Source : Michel Herbreteau, 1989.

  • Frotier de La Rochette, avec Généalogie Charente Périgord

    D’argent à une pelle de gueules mise en pal, le fer en haut, accostée de dix losanges de même, cinq de chaque côté, deux, deux et un.

    Filiation suivie

    1. — Jean Frotier, sieur de La Rochette, marié d’après acte du 6 mars 1579, avec Anne Tizon, fille de Roch Tizon, sieur du Roc, et Marguerite du Barry, d’où : 1° Roch Frotier-Tizon, qui suit ; 2° Jean Frotier-Tizon, chevalier de Malte ; 3° Louise Frotier, mariée avec Gabriel de Barbarin, sieur de La Breuille ; 4° Marthe Frotier, mariée d’après acte du 7 décembre 1611, avec Gabriel de La Charlonnie, juge de la prévôté Angoulême ; 5° Yolande Frotier, mariée d’après acte du 4 février 1606, avec Jacques de Villoutreys, échevin et maire d’Angoulême.

    2. — Roch Frotier-Tizon, né en 1590, décédé en 1657, sieur de La Rochette, marié d’après acte du 26 avril 1614, avec Léonarde Laisné, fille de Clément Laisné, sieur de Rochecorail, et Elisabeth Taboys, d’où : 1° Clément Frotier-Tizon, qui suit ; 2° Henri Frotier-Tizon, lieutenant d’infanterie.

    3. — Clément Frotier-Tizon, sieur de La Rochette, marié d’après acte du 8 mai 1642, avec Antoinette Catrix, fille de Henri Catrix, sieur de Flaville, et Jeanne Couraud, d’où : 1° Gaspard Frotier-Tizon, qui suit ; 2° Marie Frotier-Tizon, mariée d’après acte du 17 juillet 1661, avec Charles du Rousseau, sieur de Coulgens ; 3° François Frotier-Tizon, capitaine au régiment de la Marine ; 4° Roch Frotier-Tizon, né en 1644, décédé en 1693, sieur de La Rochette, marié d’après acte du 17 août 1666, avec Marie-Anne Chesnel, d’où Clément Frotier-Tizon, né en 1672, décédé en 1729, sieur de La Rochette.

    4. — Gaspard Frotier-Tizon, né en 1646, décédé en 1709, capitaine au régiment de la Marine, marié avec Françoise Mouton, d’où : 1° Jean Frotier-Tizon, qui suit ; 2° François Frotier-Tizon, né en 1668, décédé en 1718, sieur de La Borderie, marié d’après acte du 19 mai 1700, avec Louise Debord, d’où quatre filles.

    5. — Jean Frotier-Tizon, né en 1675, décédé en 1747, sieur de La Pontille, marié d’après acte du 30 décembre 1709, avec Louise Debord, d’où Jean Frotier-Tizon, qui suit.

    5. — Jean Frotier-Tizon, sieur de La Pontille, marié d’après acte du 11 mars 1741, avec Marie Fureau, d’où : 1° François Frotier-Tizon, sieur de La Borderie, marié d’après acte du 30 juillet 1770, avec Anne Fureau, d’où Louise Frotier-Tizon, mariée avec François Raynaud, marchand ; 2° Daniel Frotier-Tizon, lieutenant des grenadiers.

    Archives départementales

    1621 — Constitution par demoiselle Marthe Frotier, femme de Gabriel de la Charlonie, écuyer, au profit de demoiselle Marguerite de Voyon, d’une rente de 83 livres 9 sous 6 deniers, au capital de 1,333 livres 10 sous.

    1624-1625 — Bail a rente par Roch Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, Villars et autres lieux, à Jean Robin, laboureur, d’une vigne au lieu dit Les Gallards.

    1631-1632 — Bail à ferme par Roch Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, Terrebourre (auj. Terrebourg) et Villards, des rentes en blé et argent qui lui sont dues par ses tenanciers des terres ci-dessus désignées.

    1632 — Bail à ferme pour quatre ans, moyen­nant 150 livres par an, par Louis de la Place, écuyer, prieur de « Malletais », agissant tant pour lui que pour messire Charles de la Place, son frère, chanoine prébendé de Saint-Pierre d’Angoulême, à Roch Frotier Tizon, écuyer, seigneur de La Rochette, de tout un corps de logis sis a Angoulême, avec le jardin y attenant.

    Quittance par messire Roch Frotier Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, a Samuel Raoul, aussi écuyer, sieur de Vouzey, vice-sénéchal d’Angoumois, d’une somme de 12,000 livres payée par ce dernier a la décharge de la veuve et des héritiers de Jean Salmon, vivant écuyer et vice-sénéchal d’Angoumois.

    1633-1634 — Contrat de mariage entre Pierre Benoît, du bourg de La Rochette, et Cathe­rine Defarge, du village de La Bétour, paroisse de Ma­gnac, châtellenie de Villebois, en présence de Roch Frotier-Tizon, de Clément Frotier-Tizon, de Léonarde Laisné et de plusieurs autres qui ont signé.

    1636-1637 — Bail a ferme par Roch Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, de toutes les rentes dépendant de sa seigneu­rie dudit lieu.

    1635 — Marché par lequel Roch Frotier-Tizon, écuyer, seigneur de La Rochette, établit Jeanne Ferrand, veuve d’Olivier Gouyon, et Julien Gouyon, son fils, dans sa maison noble de La Rochette, pour en prendre soin.

    1647 — Mariage entre Léonard Raymond et Marie Decoulgens, en présence de Roch Frotier-Tizon, de Léonarde Laisné, d’Antoinette Catrix, de Clément Fro­tier-Tizon et de F. Gesmon, qui ont signé.

    Vente par Clément Frotier-Tizon, écuyer, sieur de Villars, d’une pièce de terre sise au Peux, paroisse de La Rochette.

    1648 — Vente par Clément Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, y demeurant, à Vincent Martin, marchand, d’une pièce de terre et chenevière, sise au bourg de La Rochette.

    1649 — Transport par Roch Frotier­ Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, tant pour lui que pour Clément Frotier-Tizon, son fils, à Pierre-Boissier, sieur de La Fayolle, de toutes les rentes leur appar­tenant à cause de leurs seigneuries de Terrebourre, Chez-Pouillac et Villards.

    1651 — Accord entre Clément Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Ro­chette, et Pierre Poisvert dit le Parisien, au sujet d’une somme d’argent.

    Inventaire a la poursuite de messire Jean-Louis de Verdelin, cheva­lier, curateur aux personnes et biens des enfants mi­neurs de François Gren de Saint-Marsault et de demoiselle Yolande de Barbarin, des meubles se trouvant au logis et hôtel noble du Roc, appartenant auxdits mineurs et tenu à ferme par Clément Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Rochette.

    Ferme par Roch Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, de sa métairie dudit lieu.

    1655-1675 — Cession par Marc Guillaumeau, écuyer, sieur de Ruelle, tant pour lui que pour demoiselle Marie de Poutignac, sa femme, a Clément Frotier-Tizon, à Roc Frotier-Tizon et dame Marie-Anne Chesnel, sa femme, et à Gaspard Frotier-Tizon, de la terre et seigneurie de Villars, en échange de celle de Fla­ville (1674).

    1676-1692 — Échange d’héritages entre Roch Frotier-Tizon, chevalier, seigneur de Villars, La Rochette et autres lieux, et Mathurin Desherce, ser­gent royal.

    1690 — Testament de messire Clément Frotier-Tizon, écuyer, seigneur de La Rochette, y demeurant, par lequel il élit sa sépulture en l’église dudit lieu, sa paroisse, et lègue a Louis Fro­tier, son fils, la somme de 600 livres, laquelle, au cas où ledit Louis viendrait à décéder sans héritiers, reviendrait à Roch Frotier-Tizon, sieur de Villard, autre fils du testateur. (4 décembre)

    1709-1712 — Inventaire des meubles de la succession de Gaspard Frotier-Tizon, écuyer, chevalier de La Rochette, à la requête de demoiselle Françoise Mou­ton, sa veuve.

    Contrat de mariage entre Jean Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Pontille, fils de feus Gaspard Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Rochette, et de dame Françoise Mouton, d’une part, et demoiselle Louise Debord, fille de Jacques Debord, sieur de La Motte, et de demoiselle Françoise Guitard, d’autre part, en présence de L. de Guichard, de M. Frotier, de François de Guitard, de Françoise de Rocquart, de Marie de Gui­tard, de Philippe de Rocquart et de plusieurs autres qui ont signé ou déclaré ne le savoir faire (30 décembre 1709).

    Testament de demoiselle Louise Debord, femme de Jean Frotier­ Tizon, sieur de La Pontille.

    Acquisition par François Frotier, écuyer, sieur de La Borderie, et Jean Frotier, aussi écuyer, sieur de La Pon­tille, de six journaux de vigne, paroisse de La Rochette.

    1713-1716 — Contrat de mariage entre Jean Guillaud, laboureur, et Léonarde Bellamy. Ont signé : Des Champs de Roummefort, Jean Frotier, Louise Debord et Marthe Frotier.

    Partage entre François Frotier-Tizon, écuyer, sieur de La Borderie, d’une part, et Jean Frotier­ Tizon, aussi écuyer, sieur de La Pontille, d’autre, des biens de la succession de feus Gaspard Frotier-Tizon, écuyer, chevalier de La Rochette, et dame Françoise Mouton, sa femme, leurs père et mère.

    1720 — Rétrocession par Pierre Constantin, notaire royal à Villars, paroisse de Saint-Angeau, a demoiselle Louise Debord, veuve de François Frotier, vivant écuyer, sieur de La Borderie, agissant tant en son nom que comme tutrice des enfants dudit sieur et d’elle, d’une rente que ledit Constantin avait achetée de Gaspard Frotier-Tizon, écuyer, chevalier de La Rochette, père dudit sieur de La Borderie.

    1722 — Transaction entre demoiselle Louise Debord, veuve de François Frotier, vivant écuyer, sieur de La Borderie, tant en son nom que comme mère et tutrice des enfants dudit sieur et d’elle, d’une part, et René de la Grèze, seigneur des Houillères et de Suaux, tant pour lui que pour demoiselle Élizabeth de Guitard, sa femme, d’autre part, au sujet d’une créance de 274 livres sur lesdits seigneur et dame des Houillères, dont ladite demoiselle Debord se trouvait ètre propriétaire comme étant aux droits de Jacques Debord, sieur de La Motte, son père.

    Cession par François Raynaud, sieur de Launay, et demoiselle Marthe Denis, sa femme, demeurant à La Rochefoucauld, a messire Clément Frotier-Tizon, écuyer, seigneur de La Rochette, et à dame Madeleine Rousselet, sa femme, des sommes de 220, 105 et 232 livres, faisant un total de 557 livres, qui leur sont dues sur la succession de messieurs Clé­ment et Roch Frotier-Tizon, en leur vivant seigneurs de La Rochette, père et aïeul dudit cessionnaire.

    Bail à rente par Marguerite Raymond, veuve de Georges de Rouffignac, marchand, à Jean Frotier, sieur de Savi­gnac, et à Jeanne Thoron, sa femme, de deux journaux de terre en chaume, au lieu dit Les Fosses-Rouges, paroisse de Coulgens.

    Reconnaissance par Jean Frotier, sieur de Savignac, et Jeanne Thoron, sa femme, à dame Jeanne Salat, leur tante, d’une somme de 50 livres qu’elle leur avait constituée par leur contrat de mariage.

    1725-1726 — Bail a moitié par dame Louise Debord, veuve de François Frotier, écuyer, sieur de La Borderie, de la métairie de Chez-le-Pintier,en la paroisse de La Rochette.

    1727-1728 — Contrat de mariage entre Pierre Fureau, sieur de Fontenelle; fils de François Fureau, sieur de Villemalet, et de demoiselle Marie Rossignol, d’une part, et demoiselle Madeleine Frotier-Tizon, fille de feu François Frotier-Tizon, vivant écuyer, sieur de La Borderie, et de demoiselle Louise Debord, d’autre part. Ont signé en la minute du présent contrat : P. Fureau, Madeleine Frotier-Tizon, Louise Debord, L. Fureau, René Frotier-Tizon, Jean Frotier-Tizon, Marie Fureau, Marthe Frotier-Tizon, de Laquintinie, Marie Lériget et autres (23 janvier 1728).

    1756-1757 — Testament de dame Madeleine Rous­selet, veuve de messire Clément Frotier-Tizon, seigneur de La Rochette, par lequel elle lègue diverses sommes aux pauvres de La Rochette, aux Carmes du faubourg Lhoumeau à Angoulême et au curé de La Rochette, ces deux derniers a charge de messes, et dispose du reste de ses biens en faveur de demoiselle Charlotte-Justine-Adélaïde de Briçonnet, sa petite-nièce, fille de dame Jeanne­ Marie-Thérèse Griffon de la Richardière et de messire Pierre de Briçonnet, écuyer, seigneur de Bramefans.

    Constitution par messire Paul Leclerc, écuyer, sieur de La Verrerie, gendarme de la garde du Roi, demeurant en la paroisse de Montalembert, au profit de dame Made­leine Rousselet, dame de La Rochette, d’une rente an­nuelle de 5 livres, au capital de 100 livres.

    1758 — Ferme par dame Marie Fureau, veuve de Jean Frotier-Tizon, de tous les agriers appartenant a ses enfants mineurs, sur la paroisse de Saint-Angeau.

    Bibliothèque généalogique

    • Yvon Pierron, La Rochefoucauld au péril des Lumières, 1992.

    « Je, soussigné, Louis Frotier de la Messelière, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de Saint-Louis, grand’croix de l’ordre impérial de Sainte-Anne de Russie, certifie que M. Daniel Frotier Tizon de la Rochette, natif dudit lieu l’an 1742 et porteur du présent, actuellement sergent au régiment d’Infanterie Orléans, va à l’Orient pour de là passer à l’Isle-de-France (aujourd’hui Maurice) et y être fait officier selon les ordres de M. le duc de Praslin qui l’attendent à ce port ; le dit sr. Frotier Tizon est de la même maison que moi, que M. Frotier, marquis de la Coste Messelière, lieutenant-général des armées du Roi, et que M. Frotier, comte de la Coste Messelière, maréchal des camps, premier sous-lieutenant des cheveau-légers de la garde du Roi, le dit Frotier étant issu d’une branche formée en 1538 par François Frotier, sr. de la Messelière et Antoinette de Mézières. Il est bon sujet et prend le parti de chercher la fortune sous le mousquet, les circonstances ayant ruiné sa famille. Je supplie tous ceux dont il sera à portée de mériter les bontés de lui accorder protection et secours, en foi de quoi je lui ai donné le présent certificat pour suppléer les titres auxquels il pourrait avoir besoin de recourir et qu’il trouvera toujours au château de la Messelière qui était la résidence de Pierre de la Messelière, grand écuyer de France en 1419, notre aïeul commun.

    A Poitiers, ce 30 janvier 1768
    Louis Frotier, Cte de la Messelière »

    Liens web

    Le petit monde du logis.

  • Une admission à l’hôtel des Invalides en 1772.

    Le 25 Juin 1772, est reçu Pierre Regnauld, sieur de La Soudière, chevalier de Saint-Louis, âgé de 64 ans, natif de Saint-Mary près La Rochefoucauld en Angoumois, ci-devant sous-brigadier des gardes du corps du roi, compagnie de Noailles, où il dit avoir servi 29 ans dont 5 ans sous-brigadier, y étant entré en 1727 et retiré en 1756 avec 600 livres de pension sur le trésor royal qui sont supprimés par son admission à l’hôtel royal des Invalides en qualité de commandant de bataillon de seconde classe.

    Décédé à Paris, le 21 novembre 1781.

    Une fille unique, Françoise Regnauld de La Soudière (1755-1795), mariée à Louis-François de Tryon-Montalembert (1758-1846), nommé maire d’Angoulême en 1795.

    Source : Archives de Vincennes, SHD/GR 2 Xy 57.