Généalogie Charente-Périgord (GCP)

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  • Mots-clés : Pierre Poitevin (1775-1850), volontaires, bataillons, révolution (1789), La Rochefoucauld (Charente), Valenciennes (campagne), Vendée (insurrection), Italie (campagne), Égypte (campagne), sous-lieutenant (grade).

    Pierre Poitevin est né le 31 mars 1775 à La Rochefoucauld, diocèse d’Angoulême. Son père, autre Pierre Poitevin (1728-1786), est notaire au duché-pairie de La Rochefoucauld. Sa mère, Marie Vidaud (1737-1791), est originaire d’Agris, à une distance d’une lieue et demi.

    Son parrain est Jean-Pierre Galliot, garde des eaux et forêts d’Angoumois, et son nom de baptême est donc Jean-Pierre, mais tout le monde l’appelle Pierre.

    Le 17 octobre 1791 a lieu la formation du 1er bataillon de volontaires de la Charente.

    Le jeune Poitevin est âgé de 16 ans. Il l’intègre et suit son commandant Léchelle.

    Il participe ainsi à la campagne de Belgique des premières heures de la Révolution française.

    En 1792, il est à la bataille de Jemappes. Le général français est Charles-François Dumouriez (1739-1823), opposé au général autrichien Albert de Saxe-Teschen (1738-1822).

    En 1793, son bataillon de volontaires est en garnison dans la citadelle de Valenciennes pendant le siège de cette ville.

    Ses compagnons d’armes se nomment Machenaud, originaire de Brie, Chavaud, de Jauldes, ou encore Cambois-Létang, de La Rochefoucauld.

    Jean Léchelle (1760-1793), de Puyréaux, et Pierre Fureau (1760-1795), de La Rochette, en sont lieutenants-colonels. Son bataillon prend le nom de 4e demi-brigade d’infanterie légère en 1796-1797 (an V) avec pour chef de brigade (colonel), Mathieu Lacroix (1761-1822), de La Rochefoucauld.

    Il est envoyé combattre l’insurrection royaliste en Vendée.

    Capturé par les Chouans (rebelles vendééns), il est néanmoins remis en liberté.

    Avec la 4e légère, il participe à la campagne d’Italie du consul Bonaparte, de 1796 à 1797.

    Et à l’expédition en Égypte de 1798 à 1801.

    Forte de 1.200 hommes, la 4e légère se distingue à la bataille des Pyramides en 1798.

    En 1800, elle est en garnison au fort de Ramanieh et commandée par Mathieu Lacroix, futur baron Lacroix.

    Pierre Poitevin est promu officier (sous-lieutenant) après la bataille de Canope, le 29 mars 1801, pour une action d’éclat.

    Dite aussi bataille d’Alexandrie, elle a lieu le 21 mars 1801. C’est une défaite française et la dernière bataille de la campagne avant le siège d’Alexandrie et le rapatriement des troupes. Les généraux français François Lanusse (1772-1801) et anglais Ralph Abercromby (1734-1801) sont mortellement blessés.

    Le 20 décembre 1802 (29 frimaire an XI), il épouse Elizabeth Guerry, fille d’Antoine Guerry, ancien maire de La Rochefoucauld, et Marie Migeon.

    En 1803, il démissionne de l’armée et obtient un emploi de gendarme dans la brigade de La Rochefoucauld.

    Il va s’associer ensuite avec son beau-père négociant et s’installer définitivement à La Rochefoucauld.

    Marchand drapier, sa maison de commerce est l’ancêtre de la fabrique de toiles et rubans Migeon-Poitevin, rue de Liancourt, à La Rochefoucauld, récompensée en 1859 à l’exposition de Bordeaux.

    Avec sa femme, ils ont une fille unique, Marie-Isoline Poitevin, mariée le 18 septembre 1822 à La Rochefoucauld, avec François Migeon, un négociant originaire de Baignes.

    Il meurt le 8 juillet 1850, à l’âge de 75 ans, au domicile de son cousin Cambois, rue Saint-Florent, à La Rochefoucauld.

    Le vétéran des guerres de la Révolution est à son décès l’un des derniers survivants du 1er bataillon des volontaires nationaux issus du département de la Charente.

    Ce texte fait partie d’une série de quatre portraits de charentais entre deux siècles réalisés par Julien Roland.

    Sources :

    • Histoire des volontaires de la Charente pendant la révolution, Prosper Boissonnade.
    • L’expédition d’Egypte, 1798-1801, Henry Laurens.
    • Dictionnaire biographique des officiers charentais de la Grande Armée, Stéphane Calvet.
    • Service Histoire de la Défense, Xb 323, 2 Yb 542, Vincennes.
    • Association Généalogique de la Charente, Angoulême.

    Illustration 1 : registre paroissial de l’église Saint-Cybard.

    Illustration 2 : tableau de Philippe-Jacques de Loutherbourg, représentation de la bataille de Canope.

    Illustration 3 : en-tête d’un document au nom de la fabrique de toiles Migeon-Poitevin, milieu du XIXe siècle.

  • François Machenaud-Desplantes, né aux Frauds, paroisse de Brie : 16-4-1758, de Robert Machenaud-Desplantes, garde des eaux et forêts d’Angoumois, et de Marie-Anne Constantin, d’après l’acte de décès; ancien religieux franciscain qui se trouvait au couvent des Cordeliers à Saintes, au début de la Révolution. Au Directoire de cette ville, il avait déclarer se retirer à La Rochefoucauld où il était déjà le 2-4-1791, époque où le Directoire de cette dernière ville fixa sa pension à 700#. Transféré de Xambes à La Rochette, le 1-10-1803, il y mourut le 17-3-1828 dans la maison des demoiselles de la Garélie. François Machenaud, vicaire de Taponnat, Marie et Roch Machenaud, ses frère et sœur, demeurant à Chez-Couprie, étaient devenus, par un premier partage, propriétaires d’une métairie aud. lieu, et par un second, d’une autre métairie à la Breuille de Chasseneuil. Le 13-9-1792, François abandonna à sa sœur Marie, pour 10.900# ses droits dans les deux métairies. Le 28-2-1822, alors qu’il était curé de La Rochette, il donna sous forme de vente 20.000 fr., à Jean Roudy, de Fougères de S. Angeau, le domaine de Fraudières qu’il tenait de son frère Machenaud-Duchaix. Des anciens racontent avoir entendu dire que cet acte fut dans la suite l’objet d’un différend sans pouvoir en dire le motif ni les suites, et ajoutent, non sans malice, que l’acquéreur ne le paya pas bien cher.

    Source : Histoire de La Rochette, de l’abbé Beau.

  • Ce monarque, qui a fait la terreur, l’envie et l’admiration de tous les potentats chrestiens et infidelles, a esté comblé d’honeurs et de gloire, de puissance et de bonheur, jusques environ sa soixantième année. Il a trop survescu de seize à dix et sept ans, puisque la suite d’un règne, si florisant dans son commencement, dans son milieu et même plus avant, la fin n’a esté qu’un tissu de disgraces, de malheurs et de misères de ses peuples, provenant de la foiblesse de l’âge, du mauvais choix de ses ministres et généraux d’armées, du gouvernement des femmes et des trahisons brasée contre les intérest et à l’insceu de ce prince ; dont s’en est suivi de si facheux et lamentables évenements que ce puisant monarque s’est veu a deux doits destre dépouillé de son patrimoine et de sa première gloire, tant estoit sans bornes la haine que les potentats ligués avoint conçeu contre la personne de ce prince, desquels l’envie, la jalousie et la rage ne se sont estaintes qu’après son deceds. Il est bien vray qu’il s’estoit attiré cette foule d’enemis par la hauteur, la fierté et le mespris que luy et ses ministres temoinoint envers les republiques et petits souverains d’Italie, d’Allemagne et les Holandois.

    Comme j’ay eut l’honeur d’entretenir diverses fois ce monarque, j’ay soigneusement examiné, l’espace de plusieurs années, ses traits, son port, ses gestes et sa manière de vie ; car, lors de son deceds, j’étois sur la fin de ma trente septieme année. Il a reçeu, durant le cours de sa vie, un si grand nombre d’esloges, tant par divers écrivains, ses sujets, sans doute un peu flateurs, que par de mercenaires italiens, lesquels ont célébré son nom dans leurs chants et dans leurs compositions, sous le titre de Louis le Grand. Il est constant qu’il a exécuté de mémorables entreprises, qu’il estoit de bon conseil, prudent et vaillant, exelent fisionomiste pour le choix de certains sujets ; mais ces bonnes qualités ont esté contre balancées par tant de vices que les esprits neutres et non partiaux sont en doute si sa mémoire ne doit pas estre flestrie. Aussi eut-il esté à souhaiter qu’il n’eusse jamais régné, ou qu’il fusse mort quelque tems avant sa soixantième année.

    Le commencement de son règne, durant sa minorité, fut rempli, ainsi que chacun sçait, de troubles et de confusions par les guerres civiles, qui luy ostèrent le gouts pour les sciences humaines et pour la lecture, meme pour l’escriture ; car, à paine sçavait-il signer Louis, n’ayant apris ny mathématiques, ny a designer, ny musique ; seulement par l’usage fréquent de la chasse, il montoit bien a cheval, dançoit avec beaucoup de grace, jouoit à la paume, au billard, aux dés et aux cartes, où il perdit de grosses sommes, tant contre M. Courcillon de Dangeau qu’autres seigneurs de sa cour, souvent en dupe, de quoy il s’aperceut et se corrigeat à la fin, car il n’aymoit pas la perte et n’estoit libéral que pour ses maîtresses ou ses flateurs, exelens courtisans, qu’il combloit de biens, tels estoint les ducs de La Feuillade, de La Rochefoucauld, d’Antin, Dangeau et autres que j’oublie.

    Voicy son portrait, en l’an 1690, lors âgé de 52 ans.

    Ce monarque estoit d’une riche taille, cinq pieds, huit pouces de hauteurs, membru, quaré et d’une grosseur proportionné à sa hauteur, bien planté sur ses jambes, le visage plein et majestueux, mais fort brun de visage ainsi que des mains, les yeux noirs, petits, mais vifs : ont n’en pouvoit soustenir le feu ny le retard, et obligeoit quiconque à baise la veue, de quoi il estoit fort jaloux, le poil fort noir et la peruque ; le nès aquilain, la bouche grande, desgarnie de dens, qui lui tomberent quasi touttes, environ sa quarantième année, soit à cause de la quantité de confitures qu’il mangeoit à la fin de ses repas ou à ses colations, soit par les viandes choisies qu’il consumoit en quantité et avec avidité ; car il vouloit que sa table fusse servie splendidement, couverte de force mets et par grand nombre d’officiers, gentilhommes. Ses droits, qu’il trempoit dans chaque plat, tenant un morceau de pain au bout, luy servoint de fourchettes et quasi poin du couteaux, ce qui obligeoit ses médecins, Fagon et Dodart, de le purger chaque mois pour luy desgager l’estomac. Ausi la Montespan, l’une de ses maîtresses, lui reprochat diverses fois qu’il sentoit mauvais, ce qui estoit véritable, par la quantité d’alimens qu’il prenoit à table, jusques à empocher des biscuits, des dragées et autres confitures de son désert, dont jay esté temoing plusieurs fois. D’ailleurs il estoit enemy du vin et des liqueurs fortes, car il ne beuvoit que trois fois à ses repas, un tiers de vin de Bourgone et deux tiers d’eau, toujours à la glace, tant l’esté que l’hivert.

    Depuis son mariage avec l’Infante d’Espagne et après son veuvage, il s’est adonné aux plaisirs et à la galanterie, au dessus de tout ce qu’on en peut exprimer et néamoins il partageoit les soins amoureux avec ceux de la guerre (car il estoit courageux), qui luy servoit de baze pour la gloire personelle et sa demesurée ambition, qui en fin luy suscitat une foule d’enemis et potentats de l’Europe, qui ont mis sa couronne à deux doits de sa chutte et reduit ses peuples, envers lesquels il a toujours esté très dur, à la mandicité. Après avoir épuisé des tresors innombrables, est mort endepté de dix neuf cents milions de livres, tant en rente sur l’hostel de ville de Paris et tontines qu’en charges de nouvelles créations, soit municipales, gouvernemens de toutes les petites villes, que de finances, garde costes, comissaires, gages et apointemens d’officiers tant d’espée que de plume, qu’arérages de soldes de trouples, founisseurs de vivres et d’habillemens pour les armées, caisse d’empruns et munitions de guerre, et la plus part de ses domaines vendus ou engagés.

    Ce prince s’habilloit assès modestement, exepté dans les ceremonies et ocasions d’esclat. Il portoit une peruque très noire, nouée par devant, un chapeau bordée d’un poin d’Espagne d’or avec une plume blanche, des cravates et manchetes d’une belle dentelle d’Angleterre. Ses habits estoint dun fin drap, garnis de boutons d’or ou relevés d’une simple broderie. Avant que de se mettre à table, sur son fauteuil, il donnoit à un de ses escuyers ses gands à frange et sa cane à pomme d’or et son chapeau à tenir ; et lorsqu’il avoit essuyé ses mains avec une serviete mouillé, sortant du repas, il reprenoit tout ce equipage, rentroit dans son cabinet, ou il faloit que tous les soirs les princes et princesses, ses enfans batards se trouvasent à son petit coucher, afin de la divertir par divers contes. Par un ne s’en est dispencé jusques à sa mort. Ses premiers princes du sanc se trouvoint à son lever, vers les huit heures, et à son coucher, vers minuit ; lui donoint sa chemise de jour ou de nuict. A leur défaut, le premier gentilhomme de la chambre avoit cet honeur, lequel luy fournisoir tous les ans six pages de la chambre, habillés de elours cramoisy, en broderie d’or sur toutes les coutures. A dix heures, il aloit dans la tribune de sa chapelle ouir la messe, accompagnée d’une exelente musique, bien entretenue ; puis tenoit au retour quelques uns des conseils et l’après dinée aloit à diverses chasses dans une caleche faitte exprès.

    Le roi, suivant l’usage de ses devanciers, portoit du commencement une royalle ou petite moustache, qu’il fit couper vers sa quarantième année. La mode vint de rien plus porter et de se raser entièrement le visage, hors les sourcils. S’il fut galand, magnifique et libéral dans sa jeunesse, ont a qua lire son histoire, il ne fut pas moins vaillant et genereux envers ceux quil afectionoit, que doué de bon conseil et de prudence. Il fit des despences tres considerables en festes, tournois, bals, comédies, balets, operats et divertisemens, superbes colations, illuminations, qu’il donoit dans ses jardins de Versailles, à l’occasion de ses maîtresses, dont le nombre ne fut pas médiocre et qui luy cousterent des sommes immenses. La seule dame de Fontanges le ruinoit ; car un seul de ses parfumeurs en eut cinquante mil escus. Elle fut empoisonée, heureusement pour ce princes. Outre ses magnifiques battimens de Versailles, Trianon, la mesnagerie Saint-Germain, quil fit embelir, Compiene, Fontainebleau, quil orna beaucoup, Marly, le monastere de Saint Cir, l’hostel des invalides, Meudon et, peu avant sa mort, sa superbe chapelle de Versailles, qui seule luy coustat sept milions de livres, bien qu’alors il fut épuisé et reduit à la dernière extrémité, les troupes, sans habits, sans solde, sans souliers, faute de fourniseurs ; qui neamoins combatoint en desesperés pour le salut de la patrie, et les siecles passés n’ont jamais fourni d’exemples qu’on ait exercé tant de duretés envers ceux qui versoint chaque jour leur sanc pour la defence de l’estat ; car l’on ne voyoit a la cour et dans les regimens qu’oficiers mutilés de leurs bras, jambes, yieux, mains et coups à travers toutes les parties de leur corps. Mais quoy le roi disoit ne pouvoir les tous recompenser. Grande politique de ce cardinal de Richelieu, lequel, en apauvrisant la noblesse, l’oblige a se faire soldats !

    Ce monarque, ainsi que je l’ay dejas remarqués, s’estoit si fort endepté les dix ou douze dernieres années de sa vie, qu’un ami de M. le chevalier de Bouillon, mon camarade de service, luy ayant conseillé d’aler quelques fois faire sa cour au roi à Versailles, répondit plaisament : « Quoy vous voulés que jaille voir ce vieux gentilhomme ruiné qui n’a plus rien à donner ! Je sçay, de plus, qu’il ne luy reste qu’une dente, encore la-t-il contre moi. » Ce chevalier sçavoit que le roi n’aymoit pas sa famille, à l’occasion du cardinal son oncle, qui s’estoit brouillé despuis quelque tems avec la cour, croyant par la se faire eslire pape come doyen des cardinaux ; mais le roi le depouilla de tous ses benefices, et peu s’en falut qu’il ne fusse aresté : sa fuite le sauvat. Or le prince, ayant apris les plaisanteries du chevalier, ne luy pardona jamais, suivant sa coustume, non plus qu’aux parisiens leur révolte durant sa minorité, du tems du grand prince de Condé. Ausi na il voulu faire son séjour parmy eux, ny frequenté leur ville que trois ou quatre fois par necessité. Voici un deuxieme exemple que jay veu. Il n’a jamais pu pardoner au corps de sa marine, en ce que tous les capitaines luy escrivirent pour ne pas les contraindre à se soumettre d’aler chaque jour aux escoles, à Brest, sous le sieur Renaud, homme de fortune, mais doué d’un genie superieur pour les sciences. Ce prince, piqué au vif, cassat deux des plus considerables, les comtes de St Piere et barons des Adrets, et, sans la représentation du chancelier de Pontchartrain, il vouloit se deffaire de toutte sa marine, repetant diverses fois : « Je sçay que j’ay de braves officiers de mer, mais ils sont mutins et seditieux. »

    Jamais il ny a eut de retour dans son esprit envers’ la maison de Condé, de celle de Conti et ses princes du sanc, à cause des guerres civiles durant sa minorité, qu’ils avoint exitées. Il ne leur acordoit ny gouvernements, ny commandemens d’armées : ils servoint sous les mareschaux de France durant les guerres. Les Hollandais s’advisèrent de diffamer sa reputation dans leurs gazettes. Il trouva moyen datirer leur gazetier dans un vaisseau d’Amsterdam, qui l’enlevat ; fut conduit au Mont Saint Michel, ou il mourut dans une cage de fer. Je citerois bien d’autres exemples, mais passons outre.

    Vint et deux ans avant sa mort, ne trouvant plus de resource pour recompenser les services de ses officiers militaires, au mois de may l’an 1693, il créa et institua son ordre royal et militaire de St Louis, auquel il donnat des statuds tres amples. Peu de prégoratives dans leurs comisions, puisque ceux qui se retiroint du service, même avec des pensions, n’estoit pas exemps de payer la taille. Il dotat cet ordre de cent mil escus de revenu annuel, principalement pour les estropiés et blesés, à prendre sur les confiscations, droits d’aubaine, biens vacquans des religionaires fugitifs ; et du quel il honora ses princes du sanc, mareschaux de France, admiral, vice amiraux, lieutenans generaux, mareschaux de camps, brigadiers, gouverneurs de places, colonels, capitaines de ses vaisseaux et de ses galeres, et autres officiers blessés ou estropiés de terre ou de mer, accommpagné de pensions atachées à leurs croix ou celles des commandeurs ou grands croix du dit ordre, garnies de rubans couleur de feu. Je fus honoré de la Croix de Saint Louis, peu après sa mort, par Louis quinze, 27 ans après son institution.

    Ce monarque est le premier de nos rois qui ai fait agir et entretenu cinq grosses armées tout à la fois, sans y comprendre les garnisons ordinaires desplaces, ports de mer, forteresses, isles d’Amerique, colonies et camps volans ou milices pour la garde des costes maritimes, montans environ quatre cent mil hommes, entretenus afin de soustenir la guerre contre tous les princes de l’Europe ligués ensemble, j’en ‘excepte le turc et les princes du nord.

    Source : Portrait et gestes du roi Louis XIV, de Louis de Lagrange-Chancel.

  • Mais c’était surtout vers le nord-est que l’épidémie étendait ses ravages. Cette partie de notre département est traversée du nord au sud par l’importante forêt de la Braconne. A l’ouest de cette forêt et sur sa limite, se trouvent les communes de Mornac, de Champniers, de Brie, de Jauldes, de Coulgens; à l’est et près de la même forêt sont placées les communes d’Agris, de Rivières, de Saint-Projet, de La Rochefoucauld. Cette profonde et épaisse couche de végétation étendue sur une surface de 4,500 hectares ne put servir de barrière contre l’envahissement du choléra. La maladie gagna presque en même temps les communes placées sur les parties opposées de la forêt. D’une part, Brie, Jauldes, Coulgens; de l’autre, Rivière, Saint-Projet, Agris, La Rochefoucauld furent frappés par l’épidémie à de très courts intervalles. Les communes de Bunzac, de Marillac, et plus au nord celle de Suaux, éprouvèrent presque simultanément l’influence épidémique. Dans toutes ces localités, la cholérine, soit sudorale soit intestinale, précéda de quelques jours l’apparition du choléra à caractère violent. Dans la commune de Jauldes, la maladie débuta le 16 juillet. Ce fut le village de Glanges qui fut le premier attaqué. Ce village, qui contient 13 feux, est situé dans un enfoncement de la forêt de la Braconne. Tous ses habitants sont riches et bien logés, et cependant il fut la localité la plus vivement éprouvée : il eut seize décès cholériques. La première victime a été l’adjoint de la commune. Le village de Cherves, contenant 35 feux, situé à l’ouest du bourg de Jauldes sur un terrain sec et élevé, et distant de 2 kilomètres de la forêt de la Braconne, ne fut frappé par la maladie qu’après sa cessation au village de Glanges. Vingt habitants de Cherves succombèrent au fléau. Le bourg eut à souffrir de l’épidémie, mais dans des proportions moins considérables. Quelques cas isolés se manifestèrent également dans quelques villages voisins. Des 1,282 habitants qui composent la commune de Jauldes, quatre-vingt-cinq moururent du choléra. Là, la cholérine sudorale prit une très grande extension et fut l’occasion de la mort de quelques personnes qui cherchèrent par la réfrigération à supprimer la sueur. Plusieurs cas foudroyants de choléra, de cinq à six heures de durée totale, furent observés dans cette localité. Les crampes, la diarrhée et les vomissements par fusées, la soif excessive, l’amaigrissement rapide, l’algidité, la cyanose se manifestèrent chez ceux qui succombèrent à l’affection cholérique. La commune de Coulgens, adjacente à celle de Jauldes, se trouve habitée par une population généralement pauvre, tandis que cette dernière est peuplée d’habitants vivant dans l’aisance ; et cependant la commune de Coulgens n’a présenté que dix-huit décès cholériques. Ce ne fut qu’après la décroissance de l’épidémie au village de Glanges situé à l’ouest, que Coulgens fut atteint. Puis l’épidémie cessa de s’y manifester pour se porter à l’est, au village de Cherves, où elle exerça ses ravages. Dans la commune de Coulgens, où la maladie a présenté le même appareil symptomatique qu’à Jauldes, sa durée a été courte. Elle ne s’est manifestée que du 5 au 25 août.

    Source : De l’épidémie de choléra qui a régné dans le département de la Charente, pendant l’année 1855.

  • Preuves de la noblesse de Jean-Baptiste-Julien Pasquet de La Revenchère. D’azur à un chevron d’or accompagné en chef d’un croissant d’argent accosté de deux étoiles de même, et en pointe d’une sphère aussi d’argent posée sur un pied d’or.

    I. Extrait des registres des baptêmes de l’église paroissiale de Saint-Cybard de la ville de la Rochefoucauld, diocèse d’Angoulême et généralité de Limoges, portant que Jean-Baptiste-Julien Pasquet, fils légitime de messire Jean-Mathieu Pasquet, écuyer, sieur de la Revenchère, garde du corps du Roi, et de dame Jacquette-Julie Gounin, naquit le 5 septembre 1779, fut baptisé le même jour, et eut pour marraine dame Susanne Maret, sa grand-mère. cet extrait signé du Lac, curé de la Rochefoucauld et légalisé.

    II. Extrait des registres des baptêmes de l’église paroissiale de Saint-Cybard de la ville de la Rochefoucauld en Angoumois, portant que Jean-Mathieu Pasquet, fils naturel et légitime de messire Pierre Pasquet, écuyer, sieur du Bousquet, capitaine au bataillon d’Angoulême, et de dame Susanne Maret, naquit le 5 octobre 1748, fut baptisé le même jour, et reçut le supplément des cérémonies du baptême le 29 décembre suivant, même année. Extrait signé du Lac curé de la Rochefoucauld et légalisé.

    Contrat de mariage de Messire Mathieu Pasquet, écuyer, sieur de la Revenchère, mineur, fils légitime de feu Pierre Pasquet, écuyer, seigneur du Bousquet et de la Garde, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, cpitaine de grenadiers, et de dame Susanne Maret, sa veuve, demeurant en la ville de la Rochefoucauld, accordé le 7 juillet 1771 avec demoiselle Jacquette Gounin, mineure, fille légitime de feu Pierre Gounin, sieur de Jardenac, et de demoiselle Madeleine Gaultier, sa veuve, demeurant en ladite ville de la Rochefoucauld, où ce contrat fut passé en présence de dame Gervaise Thibaud, aïeule maternelle dudit futur époux, et de messire Florent et Mathieu Pasquet, ses frères, devant Albert, notaire du duché-pairie et sénéchaussée de la Rochefoucauld. Ce mariage dut célébré le 14 juillet 1717 en l’église paroissiale de Saint-Cybard de la ville de la Rochefoucauld.

    Arrêt du conseil d’État du Roi tenu à Versailles le 19 juillet 1788, par lequel sa Majesté excepte de la Révocation prononcée par l’Édit du mois d’août 1715 les lettres d’anoblissement accordées au mois de mars 1702 à Pierre Pasquet, sieur de Cloulas, l’un des conseillers du prince de Condé, bisaïeul de Jean-Mathieu Pasquet de la Revenchère, écuyer, capitaine de cavalerie, garde du corps du Roi, compagnie de Villeroy, fils de Pierre Pasquet, écuyer, seigneur du Bousquet et de la Garde, capitaine de grenadiers, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de demoiselle Susanne Maret de Saint-Projet, sa femme.

    III. Contrat de mariage de messire Pierre Pasquet du Bousquet, écuyer, lieutenant au bataillon de la milice d’Angoumois, fils naturel et légitime de messire Henry Pasquet, écuyer, sieur du Bousquet, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, commandant ledit bataillon de la milice d’Angoumois, et de dame Marie Regnauld de Taponnat, son épouse, demeurants en la ville de la Rochefoucauld, accordé le 30 janvier 1744 avec demoiselle Susanne Maret, fille naturelle et légitime de messire François Maret, sieur de Saint-Projet, capitaine du château et des chasses du duc de la Rochefoucauld, et de dame Gervaise Thibaud, sa femme, demeurants au château de ladite ville de la Rochefoucauld, où ce contrat fut passé devant Faure, notaire de la sénéchaussée du duché-pairie de la Rochefoucauld.

    Acte de notoriété du 15 décembre 1766 par lequel messire Elie-Florent Sautereau, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis et capitaine de grenadiers; monsieur maître Jacques Fouchier, avocat en parlement, juge sénéchal général du duché-pairie et sénéchaussée de la Rochefoucauld; Monsieur Maître Jean Marchais, avocat en parlement, Procureur Général dudit Duché, et François de Garoste, sieur de Saint-Aubin, licencié ès lois, tous notables habitants de la ville de la Rochefoucauld et y demeurants, ont déclaré avoir connu feue dame Marie Regnauld, veuve de messire Henry Pasquet, écuyer, sieur du Bousquet, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant-colonel au bataillon d’Angoumois, et avoir connaissance qu’elle est décédée en la dite ville de la Rochefoucauld le 16 avril précédent et qu’elle a laissé pour seul et unique héritier messire Pierre Pasquet, écuyer, sieur du Bousquet, son fils, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, capitaine de grenadiers, demeurant en la même ville, où cet acte fut reçu par Poictevain, notaire royal en Angoumois.

    IV. Contrat de mariage de Henry Pasquet, écuyer, sieur du Bousquet, Capitaine au Régiment de Guyenne, fils naturel et légitime de défunt Pierre Pasquet, écuyer, sieur de Cloulas, et de feue dame Marie de Saunières, demeurants en la ville de la Rochefoucauld, accordé le 30 juillet 1717, avec demoiselle Marie Regnauld, fille naturelle et légitime de Mathieu Regnauld, écuyer, seigneur de Taponnat, et de défunte Dame Catherine de Saunières, demeurants au logis noble de Taponnat, paroisse dudit lieu, où ce contrat fut passé devant Chénevière, notaire du duché de la Rochefoucauld.

    Transaction faite le 3 février 1712 entre Pierre Pasquet, sieur de Cloulas, faisant tant pour lui que pour Henry Pasquet, écuyer, sieur du Bousquet, capitaine des grenadiers du régiment de Riberac-Infanterie, son frère, demeurant au lieu de la Garde, paroisse de Fleurignat, d’une part, et Léonard Barbet, marchand tanneur, garde des plaines du duc de la Rochefoucauld, demeurant en la ville de la Rochefoucauld, d’autre part sur le procès mû au Duché de la Rochefoucauld entre ledit Barbet et feu Pierre Pasquet, écuyer, sieur de Cloulas, père des dits sieurs Pasquet. Cet acte fut passé en la dite ville de la Rochefoucauld devant Chenevière, notaire.

    Lettres patentes données par le Roy à Marly au mois de mars 1702, par lesquelles Sa Majesté anoblit Pierre Pasquet, sieur de Cloulas, qui avait été l’un des conseillers du prince de Condé, ensemble ses enfants et postérité tant mâles que femelles, né et à naître en légitime mariage.

    Source : Procès-verbaux des preuves de la noblesse des élèves de l’École royale militaire, 1788.

  • Mathieu Pasquet de La Garde, né le 2 février 1757 à La Rochefoucauld et décédé le 5 avril 1831 à La Rochefoucauld, est un officier de cavalerie et maire de la Restauration.

    Famille

    Il est le fils de Pierre Pasquet du Bousquet, chevalier de Saint-Louis, et Suzanne de Maret. Cette dernière est la fille du capitaine du château de La Rochefoucauld.

    Sa famille est l’une des plus riches et anciennes de la ville, et sa branche a été anoblie sous Louis XIV. Selon le dictionnaire de la noblesse, ses armes sont les suivantes : d’azur, au chevron d’or, accompagné en chef d’un croissant d’argent, accosté de deux étoiles du même, & en pointe d’une sphère d’argent, posée sur un pied d’or; l’écu timbé d’un calque de profil, orné de ses lambrequins d’or, d’argent & d’azur.

    Il est élevé dans un hôtel particulier dans le centre de La Rochefoucauld. Il est émancipé avec ses cinq frères et trois sœurs après le décès de leur père en 1769.

    Carrière militaire

    Le 30 septembre 1770, il obtient une commission de sous-lieutenant dans le régiment de Limoges. Il intègre le corps des gardes du corps du roi en 1774.

    Au moment de la Révolution, il sert auprès de Louis XVI et la famille royale. Il participe aux journées historiques des 5 et 6 octobre 1789.

    Il émigre et rejoint l’armée des Princes en Allemagne en 1792. Les révolutionnaires le portent sur la liste des émigrés, et son dernier domicile est Taponnat, district de La Rochefoucauld. De 1793 à 1795, il est lieutenant dans les hussards de la Légion de Béon.

    Carrière politique

    Il rentre en France en 1804, après le couronnement de l’empereur Napoléon Ier, et épouse une veuve, Anne-Henriette Juzaud, en 1806. Il est définitivement amnistié le 21 mars 1808.

    Le roi Louis XVIII lui offre le rang de major en 1814 et le fait chevalier de la Légion d’honneur. Il est promu au rang de colonel en 1815 et reçoit la croix d’officier. Le 31 octobre 1815, il est retraité et pensionné.

    Pasquet de La Garde est nommé maire de La Rochefoucauld en 1816. Il abandonne la municipalité avec la chute de Charles X en 1830. Il décède sans postérité l’année suivante.

    Source : Généalogie Charente Périgord.

  • Desbordes de Jansac, avec Généalogie Charente Périgord

    D’azur au chevron d’or, accompagné de trois arêtes de poisson d’argent, deux et une.

    Filiation suivie

    I. — Philippe Desbordes, décédé en 1656, sieur de Bellisle, marchand et bourgeois de la ville d’Angoulême, conseiller de l’hôtel-de-ville, marié avec Jacquette Cambois, fille de Gilles Cambois, sieur de La Combe-Dieu, messager ordinaire d’Angoulême à Paris, et Anne Darnat, d’où : 1° François Desbordes, qui suit ; 2° Pierre Desbordes, sieur de Bellisle, marié d’après acte du 29 janvier 1636, avec Catherine Benoist, fille de Jean Benoist, sieur de Berguille, et Marie de Paris ; 3° Philippe Desbordes, archiprêtre de Garat ; 4° Françoise Desbordes, mariée d’après acte du 17 août 1655, avec Jean Chausse, sieur de Lunesse, avocat ; 5° Jacquette Desbordes, mariée d’après acte du 26 juin 1644, avec Jean Aultier, procureur ; 6° Marie Desbordes, mariée d’après acte du 31 décembre 1646, avec Jean Moulinier, avocat.

    II. — François Desbordes, sieur de Montléry, marié avec Létice Bénureau, fille de Pierre Bénureau, sieur des Soudais, et Létice Faligon, d’où François Desbordes, qui suit.

    III. — François Desbordes, sieur du Maine-du-Puy, marié avec Marguerite de Montfermy, fille de Jean de Montfermy, sieur de La Motte, et Suzanne Proutaud, d’où : 1° François Desbordes de Jansac, qui suit ; 2° Bénigne Desbordes, mariée d’après acte du 4 mars 1710, avec Jean-Baptiste Birot, sieur des Bournis ; 3° Jean Desbordes, sieur du Maine-du-Puy ; 4° Marie Desbordes, célibataire.

    IV. — François Desbordes de Jansac, né en 1687, décédé en 1772, page de la grande écurie du roi, marié d’après acte du 11 janvier 1717, avec Anne de Montalembert, fille de Jean de Montalembert, chevalier, seigneur de Sers, et Françoise Maulde, d’où : 1° Pierre Desbordes de Jansac, qui suit ; 2° Jean-François des Bordes de Jansac, officier des mousquetaires du roi ; 3° Bénigne Thérèse des Bordes de Jansac, mariée avec François de Chasteigner, chevalier, seigneur de Fontenay ; 4° Anne Desbordes de Jansac, religieuse ; 5° Marie Desbordes de Jansac, célibataire.

    V. — Pierre Desbordes de Jansac, né en 1728, décédé en 1791, capitaine au régiment de Rouergue, marié d’après acte du 26 février 1753, avec Anne-Marie Salmon, fille de Jean César Salmon, seigneur de Verdille, et Anne Faure, d’où : 1° Jean-Charles Desbordes de Jansac, qui suit ; 2° François Desbordes de Jansac, propriétaire à Longré.

    VI. — Jean-Charles Desbordes de Jansac, né en 1763, décédé en 1846, propriétaire à Verdille, maire, conseiller général de la Charente, lieutenant de louveterie dans l’arrondissement de Ruffec, marié 1) avec Marie-Julie de Galard 2) avec Marie de Montalembert 3) avec Joséphine Le Pelletier, d’où postérité.

    Archives départementales

    1602. — Contrat d’apprentissage de Philippe Desbordes, fils d’Antoine Desbordes, marchand de la ville de Châteauneuf, chez sire François Mesneau, marchand de la ville d’Angoulême.

    1603. — Cession par Aimery de la Croix, écuyer, sieur de La Fenêtre, seul héritier de feu Raphaël de Corlieu, en son vivant écuyer, sieur dudit lieu de La Fenêtre, y demeurant, en la châtellenie de Montbron, d’une rente générale de 133 livres ci-devant constituée au denier douze, par Philippe Desbordes, Jean et Denis Manès, au profit de François de Redont, écuyer, sieur de Neuillac.

    1609. — Accord entre Antoine Gandillaud, écuyer, sieur de Vignes, et Philippe Desbordes, marchand de la ville d’Angoulême, au sujet des profits et émoluments de la terre et seigneurie de Vignes, paroisses de Mosnac et de Châteauneuf.

    1631. — Quittance par Philippe Desbordes, sieur de Belle-Isle, marchand, bourgeois de la ville d’Angoulême, à Jean Masfrand, maître apothicaire, ce dernier agissant en vertu d’un accord passé entre lui et Isaac de la Porte, écuyer, seigneur de Châtillon, Saint-Genis, La Vallade, et demoiselle Jacquette Raymond, sa femme, d’une somme de 1,366 livres 10 sous décrétée judiciairement sur la terre et seigneurie de La Vallade.

    1633. — Transport par Guy Dexmier, écuyer, sieur du Breuil, de Blanzac et de La Font, demeurant à La Vaure, paroisse de Chillac, en Saintonge, à Philippe Desbordes, marchand, d’une créance sur René Prévôt, écuyer, sieur de Moulnier.

    Reconnaissance par demoiselle Marie Montgeon, veuve de David Jousset, vivant écuyer, sieur de Beaulieu, demeurant au lieu noble de La Tasche, paroisse de Saint-Genis, châtellenie de Blanzac, à Jean Trigeau et Philippe Desbordes, marchands, bourgeois d’Angoulême, d’une somme de 4,000 livres.

    1679. — Quittance de partie de 12 livres de rente donnée à Jean Paranteau, sergent royal, par François Desbordes, écuyer, sieur du Maine-du-Puy, comme exerçant les droits de Létice Benureau, sa femme, héritière de Pierre Benureau, écuyer, son père, lui-même héritier de Jean de Maquelilan, écuyer, chanoine de l’église-cathédrale.

    1682. — Testament d’Antoine Desbordes, fils de Pierre, écuyer, demeurant à Berguille, paroisse de Roullet « sur le point de partir avec les autres gentilshommes pour se rendre dans la citadelle de Tournay », par lequel il lègue tous ses meubles et acquêts à Marthe et Françoise, ses sœurs, et à Julie Desbordes, sa nièce, à laquelle il donne en outre le tiers de ses propres.

    1692. — Reconnaissance fournie par messire Philippe Desbordes, écuyer, sieur de La Combedieu, demeurant au lieu noble du Marquisat, paroisse de Châteauneuf, à messire Jean Ducluzeau, prêtre, bachelier en théologie, curé de Saint-Paul d’Angoulême, à cause de deux maisons sises en ladite paroisse, confrontant par derrière à la maison du seigneur de Balzac.

    1714. — Transaction entre François Desbordes, écuyer, seigneur de Jansac, Teillé, Les Rosiers, et Jean Aultier, avocat au Parlement, au sujet d’une obligation consentie antérieurement par Philippe Desbordes, écuyer, sieur de Montléry, bisaïeul du sieur de Jansac et aïeul du sieur Aultier.

    1754. — Quittance finale par Pierre Desbordes, écuyer, seigneur de Jansac, capitaine au régiment de Rouergue, demeurant ordinairement en son logis de Verdille, paroisse dudit lieu, en Poitou, d’une part; à François Desbordes, écuyer, seigneur de Jansac, Teille. Cers et autres lieux, et à dame Anne-Marie de Montalembert, sa femme, demeurant ordinairement en leur château de Cers, paroisse dudit lieu en Angoumois, d’autre part, de la somme de 10,000 livres constituée en dot audit Pierre de Jansac par ses dits père et mère suivant son contrat de mariage avec demoiselle Anne-Marie Salmon, en date du 21 février 1753, reçu par Merveilleux, notaire royal à Martafond en Poitou.

    1755. — Quittance par Louis Garnier, chevalier, seigneur de Ferfan, et Madeleine Birot des Bournis, sa femme, demeurant au logis des Bournis, paroisse de Garât, d’une part ; à François Des Bordes, écuyer, seigneur de Jansac, Sers, Teille et autres lieux, demeurant en sa maison noble de Sers, paroisse dudit lieu, d’autre part.

    1759. — Contrat d’ingression dans la communauté des dames de l’Union-Chrétienne de la ville d’Angoulême, pour demoiselle Anne Desbordes, fille légitime de François Desbordes, écuyer, seigneur de Jansac, Sers et Teille, et de dame Marie de Montalembert, sa femme, demeurant au château de Sers, paroisse dudit lieu.

    Constitution de 50 livres de rente par François Desbordes, écuyer, seigneur de Jansac, et dame Anne-Marie de Montalembert de Sers, sa femme, demeurant en leur château de Sers, paroisse dudit lieu, d’une part; au profit de dame Marie Mesnard, veuve de Jean Bourdage, seigneur de La Courade, Coulgens, Sigogne et autres lieux, d’autre part.

    1771. — Testament de François Desbordes, écuyer, seigneur de Jansac, Sers, Teille et autres lieux, qui lègue en forme de rappel 3,000 livres à ses petits enfants Chasteigner de la Rochepozay en outre de la dot de leur mère.

    1773. — Inventaire des meubles et effets de la communauté entre feu François Desbordes de Gensac, chevalier, seigneur de Teille, Sers et autres lieux, décédé au château de Sers, le 17 novembre, et Anne-Marie de Montalembert ; et partage de la succession dudit défunt entre Jean-Baptiste-François Desbordes, chevalier, seigneur de Teille, maître de champ de cavalerie, major de la première compagnie des mousquetaires de la garde du roi, chevalier de Saint-Louis, et Pierre Desbordes de Gensac, chevalier, seigneur de Verdille, ancien capitaine d’infanterie, demeurant à Angoulême, ses fils.

    Bibliothèque généalogique

    • François Vigier de La Pile, Histoire de l’Angoumois. •

    Philippe des Bordes, conseiller en 1647 jusqu’en 1653. Ses descendants ont formé deux branches ; l’une nommée autrefois de Monléry, à présent de Gensac; la seconde de Berguille; il y a eu trois François de suite dans la première.

    Le fils de Philippe était François Ier, sieur du Maine-Dupuy; le fils de celui-ci, François II, sieur de Monléry.

    François III, son fils, est aujourd’hui connu sous le nom du seigneur de Gensac. II a épousé Marie de Montalembert, héritière du fils aîné de la branche de Montalembert de Cers, qui lui a porté cette terre.

    Dans la branche de Berguille, paroisse de Roullet, l’ainé est surnommé le sieur de Beaufort; le cadet était le sieur de Laroche et le troisième est le sieur de Villars. Les deux premiers ont épousé Magdeleine et Anne Vigier, de la branche de Planson.

    Il y a eu dans cette famille, comme dans plusieurs autres, différents changements. Elle était originaire de Châteauneuf et avait été anoblie par lettres patentes.

    Elle pierdit son bien et fut obligé de recourir au commerce pour subsister, ce qui engagea Philippe des Bordes de se faire conseiller de l’hôtel-de-ville plutot que d’obtenir des lettres de réhabilitation qui lui auraient couté considérablement.

    • Alfred Richard, Vérification de privilèges par l’élection de Niort de 1627 à 1638. •

    Le 5 août 1627, les élus rendent une ordonnance sur requête pour l’enregistrement à leur greffe, (pour le suppliant y avoir recours quand besoin sera), d’un arrêt de la Cour des Aides, qui porte que François Des Bordes, messager ordinaire de la ville d’Angoulême à Paris, demeurant à Châteauneuf en Angoumois, ayant été pourvu de l’office de messager du diocèse d’Angoulême en l’Université de Paris, vacant par le décès d’Etienne Malhergue, sera couché et employé sur les rôles des officiers et suppôts de l’université, qui et au greffe de ladite cour, pour jouir des privilèges, exemptions et immunités qui leur sont attribués.

    • Pierre-Louis-Joseph de Bétencourt, Noms féodaux, ou noms de ceux qui ont tenu fiefs en France. •

    Jean-César Salmon, sieur de la Douette, marchand demeurant à Aigre, acquit le fief de Verdille, de François de Pindray, le 15 mai 1715, tenu du roi à foi et hommage lige. Il reçut le 20 mai 1719, le brevet de maître de la poste à Gourville. Il avait épousé Madeleine Chabot puis en secondes noces Anne Faure. Son fils Jean-César Salmon de la Douette, seigneur de Verdille, Le Breuil-aux-Loups… etc, laissa sa seigneurie à son gendre Pierre Desbordes de Jansac, capitaine au régiment de Rouergue.

    • Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d’Angoulême. •

    Prieuré de Saint-Pierre de Châteauneuf, Beati Petri de Castronovo, régulier, O.B. — Il est membre de l’abbaye de Bassac, qui le possède depuis le XIle siècle. Conventuel à son origine, il a perdu ce caractère vers 1400. Le titulaire est dispensé de la résidence moins d’un siècle après, mais il reste redevable d’une messe chaque jour à la paroisse. L’église est commune à la paroisse sous le même vocable. Les maisons prieurales sont en ruine depuis la fin du XVIe siècle. Il vaut 800 # en 1760 et paie pour décimes 15 # 10 s en 1516, 11 écus en 1592, 250 # en 1789. L’abbé de Bassac confère.

    Prieurs.

    Raymond de Castelnau, sacré évêque de Périgueux en 1197, dans l’abbatiale de La Couronne.
    Pierre-Bertrand de La Cour, de Curiâ, paraît le 11 juin 1450…
    Pierre Robert, de 1461 au 30 juin 1470…
    Pierre Calueau, profès de La Couronne, transféré de Chavenac en 1532…
    Jean Calueau, en 1530, permute avec le suivant.
    Pierre Viaud permute avec le suivant.
    Jean de Prahec, profès de La Couronne, transféré de Paizay (Poitiers), reçoit visa en octobre 1572…
    Barthélémy Bastard parait le 25 novembre 1614…
    Gilles Lurat, en 1622, fait curé du même en 1624, résigne au suivant.
    Denis Lurat est installé le 26 juin 1625…
    Gilles Desbordes, étudiant en philosophie, paraît de 1629 à 1631…
    Philippe Desbordes, ancien archiprêtre de Garac, de 1657 au 19 mars 1669…
    Philippe Chausse, sim. chanoine d’Angoulême, 22 décembre 1681, résigne en mai 1702 au suivant.
    Joseph du Verdier, doyen d’Angoulême, nommé en cour de Rome, 16 septembre 1702, résigne au suivant le 2 décembre 1702.
    Annet Joumard Tizon d’Argence, sim. curé d’Écuras, installé le 1er mars 1703, résigne au suivant, son neveu.
    Henry Joumard Tizon d’Argence, cl. t. tolosan., installé le 7 novembre 1704, fait sim. chanoine d’Angoulême, paraît encore en mars 1731…
    Jacques-André de RicheroUes, curé de Mauregard (?), de 1731 à son décès, en 1746.
    Jacques Lequeux, profès de Bassac, nommé le 27 juin 1746, est évincé par le suivant.
    Méry Poumier des Arches, parisien., d. th., pourvu en cour de Rome, installé le 17 août 1746, cède au suivant, dont la provision est antérieure.
    Jacques Thomas, cl. melden., pourvu en cour de Rome, est installé le 6 septembre 1746…

    • Louis Trabouillet, L’état de la France en 1708. •

    Pages de la Grande écurie du Roy.

    Gabriel-Constantin de la Lorie.
    Charle de la Conty de Boysseulh.
    Gillebert de Guerin comte de Lugeac.
    Barthelmy-François Vitry, baron de Neuds.
    Paul-Charle de la Haye de Damiette.
    Olivier-Joseph Feuilleul de S. Martin des Chesnest.
    Robert-Pierre le Sens de Lyon.
    Antoine de la Peronnière, de la Rochebardoul.
    Germain-Hyacinthe-Godefroy de Romance de Mesmont.
    François-Louis du Breil de Pontbriant.
    Gabriel de Montbaut de la Dubrie.
    Charle de France, baron de Vaux, marquis de Noyelles.
    Charle de Choiseuil, marquis d’Esquilly.
    Joseph-Antoine-François de Bulstrode.
    Joseph-Charle de Villers, comte de Guignaucourt.
    Antoine de Gaugy.
    Jâque Justin de Bulstrode.
    Alexandre de Puchs de Paillas.
    Jâque de Puchs de Paillas.
    Baltazar Dostanger, chevalier de la Roquetaillade.
    Louis-Alexandre-Robert Malet, chevalier de Craménil.
    N…. de Grossoles, chevalier de Flammarins.
    Louis Martelle, sr de la Roquette.
    N…. de Languedeu, chevalier de Villeneuve.
    N…. de Jansac.
    Michel Danglos, marquis d’Eronval.
    Laurent de Trente.
    Louis le Rouge de Querdavid.
    Jean-Baptiste de Villiers Berauld.
    Claude-Maurice marquis de Chastenay, comte de Bricon.
    Pierre de Pruine.
    Louis Elzear de Sade.
    N…. de Carney.

    Les pages de la Grande écurie sont instruits à toute sorte d’exercices, à monter à cheval & autres.

    • Prosper Boissonade, Histoire du collège et du lycée d’Angoulême (1516-1895). •

    Il ne manquait plus pour établir les Jésuites que le consentement formel de l’évêque, exigé par les lois ecclésiastiques. Sa lettre au corps de ville approuvait l’entreprise projetée, mais il y paraissait se réserver la décision finale, qu’il subordonnait à son entrevue avec le P. Cotton. Le maire et les autres partisans zélés de la Compagnie, emportés par leur zèle, et ne doutant pas de l’adhésion du prélat, résolurent de brusquer le dénouement. A défaut de l’évêque on avait le chapitre. Le 20 mai, sur la demande du maire, les chanoines s’empressèrent « d’enregistrer le brevet royal en leur cahier (registre) de conclusions, attendu que ladite installation revenoit à l’honneur de Dieu, à l’édification des âmes et au prouffict commun de la ville et de la province ». Le P. Pierre Cotton s’était rendu à Angoulême pour y prêcher l’octave du Saint-Sacrement. L’occasion ne pouvait être plus favorable, pour arrêter les conditions d’un accord, malgré l’absence de l’évêque. Toutefois, le provincial de Guienne, avant de rien décider, fit à Cognac un séjour d’une semaine (juin 1622), sous prétexte de « faire révérence » à la reine Marie de Médicis. C’était probablement aussi pour conférer avec le P. Garasse et le P. Suffren, confesseur de la reine, tous deux très influents à la cour. Les Jésuites pensèrent qu’Antoine de La Rochefoucauld sanctionnerait sans difficulté les faits accomplis, puisque son adhésion au principe de l’établissement des Pères n’était pas douteux. De retolir à Angoulême, le P. Cotton débattit au nom de la Compagnie, avec le maire Jacques Le Musnier, fondé de pouvoirs du corps de ville, les clauses d’un traité, qui fut d’abord soumis à une assemblée générale (mezée) des habitants réunie à l’hôtel de ville et convoquée « tant au son de la cloche que de la trompette et cri public ». Parmi les assistants figuraient la plupart des notables, tels que Guillaume de Guez, sieur de Balzac et de Roussines, parent du célèbre écrivain, avec les officiers du présidial et de l’Election. Le maire, après avoir annoncé à l’assemblée que le roi autorisait l’établissement des Jésuites, prétend avoir obtenu « l’approbation du chapitre et de l’évêque » (ce qui était à moitié faux pour le dernier). Il communique le projet du contrat et demande aux assistants de nommer des députés pour l’examiner et le ratifier. « Sur quoy, après lecture faite » du brevet royal, des conclusions du chapitre, de la lettre épiscopale, la mezée « loue, approuve, agrée ce qui a été fait et traité par ledit sieur maire ), et nomme deux délégués, Me Clément Mousset, juge de la maison commune, et Me Étienne Pigornet, procureur fiscal, pour dresser l’acte définitif, les priant de le vouloir passer et accorder en leur nom et de tous les habitants ». En même temps, quatre pairs du corps de ville, Pierre Martin, sieur de Guissalle, Guilhon Saulnier, sieur de Pierre-Levée, Philippe Desbordes et André Lurat, marchands, sont chargés de faire la collecte des deniers privez volontaires » ou de la souscription destinée à couvrir les frais d’installation des Jésuites. Aussitôt après, le même jour, Il juin 1622, le contrat d’établissement des Pères est dressé par le notaire Chérade, signé par le maire, le P. Cotton et tous les assistants. Le provincial de Guienne s’engage à obtenir l’assentiment du général de la Compagnie. Mutio Vitelleschi. Il promet d’établir au collège d’Angouleme dix jésuites, sçavoir un Père Recteur, un Préfet desétudes, deux autres Pères,.trois bons régens pour faire trois classes, et trois frères coadjuteurs, et ce pour commencer le collègè et exercices de l’Université establie en cette ville, et en faire l’ouverture à la feste de la Saint-Luc prochaine, auquel jour leurs collèges ont accoustumé de commencer leurs fonctions ». L’établissement prendra le nom de collège Saint-Louis en l’honneur de Sa Majesté ». De son côté, la ville accorde et délaisse aux Jésuites l’immeuble de l’ancien collège, consistant tant en bastiments, classes, cours, jardins, que en ses entrées et issues, et autres droits en dépendans, ensemble la maison appartenante à ladite ville ou est l’imprimerie, icelle joignant le jardin dudit collège ». Elle ne se réserve que les titres ou papiers de fondation. Le maire et les eschevins, conseillers et pairs en ladite ville, tant présents que à venir », recevront les honneurs et privilèges que les R. P. Jésuites ont accoustumé de rendre à leurs patrons et fondateurs ». Pour aider les Pères à rèédifier le collège, sa chapelle et ses classes, qui tombaient en ruines, ensemble pour les accommoder d’ustensiles et de meubles », le corps de ville fournira la somme de 4,000 liv., une fois payée, tant seulement à mesure qu’ils se bastiront ». Pour la nourriture et entretènement des religieux », il accordera annuellement 1,800 liv. de subvention dont le paiement se fera par chascun an par moitié et par égalle portion et à l’avance, à la Saint-Luc et à Pasques ». Ces 1,800 liv. se répartissent ainsi : 1° 400 livres tournois de. rente assignées sur l’hôtel de ville d’Angoulème et payables sur quittance par le receveur des deniers communs et d’octroi; 2° 160 liv. de rente assignées sur la recette générale de Limoges; 3° 894 liv. qui seront payées annuellement par la ville jusqu’à l’union au collège d’un bénéfice ecclésiastique de revenu équivalent; 4° 400 liv. données par la prébende préceptoriale. Le maire s’engage à en faire effectivement jouir les Jésuites, sauf le cas d’empêchement et à charge de substituer au besoin à ce revenu une rente égale prise sur les recettes municipales. » Enfin, les Pères posséderont tous les droits d’Université qui peuvent compéter et appartenir à ladite ville, en vertu des lettres patentes de François Ier, confirmées de règne en règne et vérifiées en Parlement, Chambre des Comptes et Cour des Aydes à Paris, aussi bien pour les lettres humaines que philosophie et théologie ». Ils jouiront de tous les honneurs concédés par ces lettres aux maîtres, officiers, suppôts et écoliers, et « spécialement » de la direction sur ladite Université et sur toutes les écoles et pédagogies qui seront en ladite ville, sans que aucuns puissent ériger écoles et chaires, ni instruire publiquement, sans l’exprès consentement des révérends Pères. » Enfin, ils obtiennent comme dernier privilège « d’être associés au nombre des bourgeois d’Angoulesme et de bénéficier des mêmes immunités et exemptions qu’eux ».

    • Gustave Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. •

    Bordes de Jansac (des). Armes : d’azur à un chevron d’or accompagné de trois arêtes de poisson d’argent, 2 et 1.

    Cette famille est originaire de l’Angoumois. On trouvera les derniers degrés de sa filiation depuis le milieu du XVIIe siècle jusqu’à nos jours dans le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou de Beauchet-Filleau. Elle a eu pour auteur Philippe des Bordes qui fut reçu le 30 octobre 1647 conseiller du corps de la ville d’Angoulême et qui fut anobli par sa charge. François Desbordes, fils de Philippe, était seigneur du Mayne du Puy, en la paroisse de Garat, dans l’élection d’Angoulême, quand il fut maintenu dans sa noblesse, lors de la recherche de 1666, par jugement de M. d’Aguesseau, intendant de Limoges. La famille des Bordes fut encore maintenue dans sa noblesse le 23 septembre 1700 par jugement de Bégon, intendant de la Rochelle, comme ayant été anoblie en 1647 par l’échevinage d’Angoulème. François des Bordes, écuyer, Sgr de Monthéry et de Jansac, en Saintonge, acquit dans les premières années du XVIIIe siècle le fief de Teillet, en Poitou. Il fut père de François des Bordes, écuyer, Sgr de Jansac et de Teillet, qui épousa à Angoulème le 11 janvier 1717 Marie-Anne de Montalembert de Cers. Pierre des Bordes de Jansac fit partie en 1758 du ban des nobles du Haut-Poitou réuni à Saint-Jean d’Angély. Pierre des Bordes de Jansac, ancien capitaine d’infanterie, prit partcn 1789 aux assemblées delà noblesse tenues à Poitiers ; Jean-Baptiste des Bordes, chevalier, Sgr de Teillet, se fit représenter aux mêmes assemblées.

    M. Henri des Bordes de Jansac, né en 1833, marié en 1861 à Mlle de Bonnegens des Hermitans, a été connu le premier sous le titre de comte.

    La famille des Bordes de Jansac a fourni des officiers.

    Principales alliances : de Montalembert de Cers 1717, de Galard, de Beaucorps 1832, Augier de Moussac 1879, de Bonnegens des Hermitans 1861, etc.

    • Augustin Corda, Catalogue des factums et d’autres documents judiciaires anterieurs a 1790. •

    Mémoire signifié pour messire François Desbordes,… seigneur de Jansac,… contre Me Louis Favier,… prieur-curé de la paroisse de Lezay… (Signe : Bareau.) — (Paris), imp. de Paulus-du-Mesnil, 1748, in-fol.

    Réflexions sur les conclusions de M. le procureur général en cette affaire, pour le sieur de Jansac (François Desbordes)… contre le prieur de Lezay… (Signé : Bareau.) — (Paris), imp. de Paulus-du-Mesnil, 1750, in-fol.

    • Registre de la paroisse Saint-Jean d’Angoulême, archives municipales. •

    Mariage de François Chasteigner de la Rocheposay et Thérèse Bénigne Desbordes, 29/05/1743.

    Après la publication des bans et les fiançailles ne sestant trouvé aucun empeschement canonique jay donné la bénédiction nuptiale à messire François Chasteigner de la Rocheposay de la paroisse de Cherves, et demoiselle Thérèse Bénigne Desbordes de la présente paroisse, en présence des témoins soussignés le vingt neuf may mil sept cent quarante trois.

    (liste des témoins) chastegnier de la roche posay, benine therese desbordes, desbordes de jansac, anne marie demontalembert de jansac, marie deborde de jansac, du lindois, piere deborde de jansac, roffignac, aultier, anm aultier, lubersac, menet du chalard, janne duchalard, j vivier, vivette ? andre gaury, j de trion chanoine loco rectoris.

    • Minutes de Me Renon, notaire à Garat, 1670, archives départementales. •

    Ce jour d’huy vingt-quatrième du mois de novembre mil six cent soixante dix par devant nous notère royal soussigné, a comparu François Normand escuyer seigneur de la Tranchade, lequel m’a dit qu’il lui est nécessère pour fera avoir preuve de la pocession dans laquelle tant luy que ses prédécesseurs sont de jouir des droits honorifiques dans l’Eglise de Garat, en l’instance où il y a demandeur en complainte pendante à la Cour, contre Pierre Dussouchet escuyer sieur de Villars et François Desbordes escuyer sieur du Mesne Duny, de faere procès-verbal des litres et ceintures funèbres qui sont en la ditte église de Garât, me priant à cet effet de m’y transporter ayant à l’esfect du dit procès-verbal fait donner assignation a aujour d’huy heure présante aux dits Dussouchet et Desbordes, ce que je lui ai accordé estant antrés dans la ditte église nous avons veut au fon d’icelle et tout autour deux litres la plus haute desquelles y at deux grans escussons à droit et à gauche qui sont unis par une bande noiere et les armes soutenues par deux jeunes sauvages avecq un timbre, et en face et l’écu plein my party de sable et d’azur à la première face duquel sont pain une croix pâtée d’argent une face d’or et trois gland d’or et au segond cartier est un pal d’argent chargé de trois ermines de sable, et au dessous du dit grand éscu est une bande rolle portée par les dits sauvages sur la quelle sont escripts les mots : in fide quiesco, autour de la ditte sinture sont un ou plusieurs escus antouré d’une cordelière chargée des armes sy dessus que ie dit seigneur de la Tranchade a dit être celle de sa maison et celle de défunte demoiselle Jacquette Martin sa femme laquelle cinture a esté faite après lamor de la ditte demoiselle il peut y avoir quatre mois…

    • Almanach royal, 1819. •

    Louveterie
    Rue Neuve-de-Luxembourg, n. 26.
    M. le Lieutenant général Comte Girardin, Lieutenant du Grand-Louvetier.
    M. Froidure, Secrétaire de la Louveterie.

    Liste des lieutenans de louveterie, par départemns.

    Charente….

    Desbordes Jansac
    De Galard

    • Rapport présenté au Ministre des Finances, 1817. •

    Opinion du département sur le cadastre parcellaire.

    Communes qui ont demandé à être cadastrées…. 86.
    Propriétaires qui ont formé individuellement la même demande…. 150.

    M. le Comte d’Ecoyeux, grand propriétaire.
    M. le Chevalier Duplessis.
    M. Pironneau, Ingénieur en chef des ponts et chaussées, et grand propriétaire.
    M. Albert de Belle-Isle, membre du conseil général de département.
    M. Pasquet du Bosquet…. idem.
    M. Desbordes-Gensac…. idem.
    M. Bourdin…. idem.
    M. Albert de Cognac, conseiller de préfecture.

    • James Forgeaud, Le quartier du Minage. •

    N° 706 à M. Desbordes de Jansac ; acquise par la fille Klotz, majeure. Façade sur la dite rue : 61 pieds ; profondeur compris cour et jardin : 83 pieds ; largeur réduite : 60 pieds. Un puits mitoyen. Imposés sur 310 livres ; en 1860, les n°s 705 et 706 réunis appartenaient aux demoiselles de la Mellière qui en firent don aux sœurs de l’Espérance, qui devint la Sainte Famille et en sont toujours propriétaires : c’est le n° 24 de la rue du minage.

    • Les relais de poste au XVIIe siècle, bulletin de la Société des antiquaires de l’Ouest. •

    Leur emplacement change souvent, symbole de la vie de la route, mais aussi des difficultés que connaît la poste aux chevaux ; ce n’est pas tant le tracé du chemin qui entraîne ces modifications, mais plutôt le changement de titulaire du relais ; si l’administration a un candidat valable, disposant d’un local suffisant et d’une écurie bien montée, elle l’accepte, même si c’est un peu à l’écart de la route et si les courriers doivent faire un détour ; il faut à tout prix que le service soit assuré.

    Le maître de poste de Châteauneuf, qui a sept chevaux dans son écurie, précise : deux malliers, c’est-à-dire deux robustes bêtes, capables de porter la malle contenant les dépêches, et cinq biders, c’est-à-dire des chevaux plus petits, destinés à être seulement montés par un cavalier, la « guide », ancêtre du postillon, par exemple.

    Le 19 mars 1678, fut inhumé dans l’église de Châteauneuf, Antoine Desbordes, âgé de 29 ans, maître de poste à Châteauneuf.

    • Gabriel Tricoire, Notes généalogiques sur la famille Fé. •

    Jean Fé de Boisragon, écuyer, épousa le 29 mai 1686, dans l’église de Saint-André d’Angoulême, contrat reçu le 27 par Filhon, notaire royal en cette ville, demoiselle Madeleine de Lestoile, fille de Jean, écuyer, seigneur de La Croix en Nonac, juge sénéchal de Blanzac, et de dame Andrée Dubois. L’épouse fut dotée de 17.000 livres. Le seigneur de Boisragon devint maire d’Angoulême en 1690, 1691, 1692, et acquit la noblesse attachée à cette charge.

    Il accrut aussi sa fortune.

    Il acheta par contrat du 26 janvier 1701, reçu Poirier, notaire royal héréditaire, la maison noble de Barqueville en Châteauneuf avec ses dépendances, de François Guillaumeau, écuyer, sieur de Flaville, et dame Suzanne-Henriette Mormaud, son épouse ; le tout pour la somme de 5.000 livres payable à divers créanciers.

    Il acquit aussi le domaine de La Rambauderie, situé sur la paroisse de Malaville et paroisses voi sines, ainsi qu’une foule de droits seigneuriaux en Châteauneuf et aux environs.

    Nous le voyons de nouveau le 12 août 1718, par contrat reçu Bazagier l’aîné, notaire royal à Châteauneuf, acheter le sief et seigneurie du Rosier, étendu sur les paroisses de Châteauneuf, Birac et Saint-Estèphe, de François Desbordes, écuyer, sieur de Jansac. Il déclare le tenir du Roi à cause de son château de Châteauneuf, à hommage de dix sols à muance de seigneur et de vassal.

    Enfin, le 16 mars 1721, l’année qui précéda sa mort, il acheta encore de Marc Gelinard de Malaville, comte de Varaize, pour 1.200 livres, le bois de La Rivière, d’une contenance de 18 à 20 journaux, situé paroisse de Malaville, relevant de la seigneurie de Roumillac en Malaville, au devoir d’une paire de gants blancs estimés 5 sols. (Contrat reçu Rullier, notaire royal à Châteauneuf.)

    Les époux testèrent ensemble le 19 novembre 1722, et le sieur Fé mourut à Boisragon peu après, car nous voyons sa veuve faire dresser le deux décembre suivant, un inventaire où il est dit que le seigneur de Boisragon est mort depuis quinze jours. Elle révoqua aussi par acte du trente janvier 1723, reçu Houlier, notaire royal, le testament ci-dessus, afin d’avanta ger encore le sieur de Fondenis, son fils ainé, et par un autre acte du 26 mars suivant, reçu Mancié et Audoin, notaires royaux à Angoulême, elle lui donna tous ses biens meubles et acquêts immeubles, moyennant une pension annuelle de 400 livres. Enfin, le 29 novembre 1724 un partage définitif eut lieu qui attribua à chaque cohéritier la part à lui dévolue, comme ci-après.

    Madeleine de Létoile se retira à Angoulême prés de son fils aîné, qui était lieutenant particulier au présidial, et y mourut le 2 avril 1747.

    • Alfred Richard, Rôle des tailles de l’élection de Niort en 1631. •

    Chastellanie de Châteauneuf

    Chasteauneuf
    Taille 1510. Feux 500.

    Exempts :

    Mre Gille Lurat, prêtre-cure de la paroisse diocèse d’Angoulmois.
    Mre Guillaume Vaulon, prévicaire de la paroisse.
    Les religieux du couvent des frères minimes de l’ordre de St-François de Paule.
    Pierre Gaudillaud, éc. sr de Toucherault.
    Jean Frère Chevaucheur de l’écurie, tenant la poste pour le roy en ce lieu.
    François Desbordes, Ordinaire de l’Université de Paris en celle d’Angoulesme.

    Eschallatz
    Taille 450. Feux 139.

    Exempt :

    Frère François Légier, religieux de l’ordre des frères prêcheurs.

    Nobles :

    Pierre et Jehan de Villars, éc. srs de la Tour et de la Barrière.
    Uriel Deschamps, éèc. sr des Fausses.

    Mollidars
    Taille 950. Feux 169.

    Exempts ;

    Mre Renau Bachelier, prêtre vicaire perpétuel.
    Jehan Constantin, éc. sr de Mongodier.
    Pierre Lambert, éc. lieutenant du vice sénéchal d’Aunis.

    Champmillon
    Taille 200. Feux 51.

    Exempts :

    Mre Bernard Couverteau, curé de la paroisse.
    Noël Guy, éc. Sr de Ferendie.

    Saint-Symeux
    Taille 350. Feux 83.

    Exempts :

    Mre Jehan Chaignon, prêtre vicaire.

    Philippe Falligon, éc. sr de la Chapelle et de Tourtron.

    Birac
    Taille 190. Feux 41.

    Exempts ;

    Mre Jehan Emanuel, prêtre vicaire de Birac.
    Pierre Courault, éc. sr de Birac.
    Artur Courault, ec. sr de Mazade-Charlet.

    Exempts privilégiés du roy ;

    Marie Bernereau, Vve de n. h. Pierre Arnaud avocat en parlement, sr de la Montaigne, exempt par privilège de son office de conseiller en la maison de Mgr le prince de Conde.

    Vougezac
    Taille 340. Feux —

    Exempts :

    Mre Pierre Laydet, prêtre vicaire perpétuel de la paroisse.

    Luc Vigier, ec. sr de la Coste et partie de Roffiac. Gaston Monnereau, éc. sr de Plaisac et de Champagne.

    Macqueuille
    Taille 200. Feux .64.

    Nobles et exempts :

    Jacq. de Lastre, éc. sr de Bourchereau.
    Jeban de Lastre, éc. sr de Toucheronde.
    Damoiselle Hellène Berangier.
    Damoiselle Anthoinette de Brenon.

    Mre Henry Nicolle, prêtre vicaire perpétuel de la paroisse.

    Vibrac
    Taille 370. Feux 88.

    Exempt :

    Mre Leonnard Desforges, prêtre curé de Vibrac.

    Saint-Symon
    Taille 260. Feux 81.

    Exempts :

    Mre Jehan Mathieu, vicaire de la paroisse.
    Damoiselle Charlotte Laisné.

    Mosnac
    Taille 300. Feux 63.

    Exempts :

    Me Gillebert de Passemart, prêtre curé de la paroisse.
    Pierre Guichard. ee. sr du Maisne Yzambart.
    — Ec. sr de la Rousye.

    Damoiselles Gabrielle, Anthoinette, Anne et Marguerite Guischard, sœurs.

    Saint-Estephe
    Taille 590. Feux 153.

    Exempt :

    Mre Berthommé Bernard, curé de la paroisse.

    Exireuil
    Taille —

    PIassac
    Taille —

    Sourignac
    Taille — Feux —

    Nul exempt.

    Rouffiac
    Taille —

    • Jean-Pierre-Gabriel Blanchet, Le clergé charentais pendant la Révolution. •

    M. Henri Lafaux de Chabrignac, le doyen du chapitre avait un frère, Joseph, qu’on appelait le chevalier de Chabrignac. M. l’abbé Descordes l’avait connu à Saint-Fraigne chez M. de Jansac. « Le chevalier de Chabrignac, me disait-il, et M. de Chevreause, ancien officier, ont été clans le pays les derniers tenants du vieux système qui consistait à aller, dans la belle saison, de château en château, avec un porte-manteau en croupe, passant quinze jours ici, quinze jours là. » Le chevalier de Chabrignac mourut à Angoulême le 29 juin 1825, âgé de 82 ans 6 mois.

    • Registre du couvent de l’Union Chrétienne d’Angoulême, archives départementales. •

    Ce jourdhuy vingtième février mil sept cent cinquante neuf dans l’église des religieuses de l’Union Chrétienne de la ville d’Angoulême sœur Anne Desbordes de Jansac religieuse novice à cette communaute, après avoir rempli les deux années de son noviciat, a fait ses vœux et profession entre les mains de vénérable et discrète personne monsieur François Bareau de Girac doyen de la cathédrale d’Angouleme et vicaire général du diocèse suivant et conformément à la formule et usage pratiqués de tout temps dans la communauté depuis son institution, en présence de messires Jean-Joseph de Tryon et François Bonithon chanoines de l’église cathédrale d’Angoulême, messire François Desbordes de Jansac et dame Anne-Marie de Montalembert ses père et mère, messire Jean-Charles de Montalembert de Cers major du château et ville d’Angoulême, et en présence de dame Marie de Barbezières supérieure de la communauté.

    Liens web

    Le messager d’Angoulême à Paris attaqué par des gens de guerre.

  • Charte d’inféodation, année 1247, parchemin.

    Hugues le Brun, comte d’Angoulême, donne en fief à Aimeri de Rivières, chevalier, la châtellenie d’Agris, les villages de Glange et de Riberolle, l’élagage et le droit de pacage dans la forêt de Braconne à condition que le dit Aimeri rende à Hugues hommage lige pour les villages de Caillère, de Villemalet, le bois de Chassagne et la garenne de Riberolle qu’il possède déjà.

    Hugo Bruni (1) Comes Engolismensis, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem et pacem. Ad univ… considerantes… diligenter attendentes fidelitatem ac devotum servicium que dilectus noster Aymericus de R…eriis, miles, nobis et nostris inpensus est, dedimus in recompensacionem servicii sui eidem Aymerico et eius heredibus, in feodum perpetuum, castellarium de Agrisio (2) et totum mansum de Glenges (3) que ad nos pertinent et quicquid iuris habemus vel habere debemus in ipsis castellario et manso et eorum pertinenciis universis ; necnon et usum plenarium domui de Ripperiolis (4) et calfagium furni sui de Rupe Focaldi (5) ad domum de Ripperiolis pertinentis de ramis et frondibus in foresta nostra de Bracona (6). Ita quod dictus Aymericus vel eius heredes nichil possint exinde vendere seu dare ; et pasturagium eciam in eadem foresta ad opus IIIIer boum, quindecim vaccarum cum suis vitulis et quadraginta porcorum. Ita tamen quod ipse Aymericus et eius heredes a nobis et nostris heredibus capient et habebunt in feodum mansum de Quailleres (7) et domum sitam in eodem manso ; et borderiam de Villa Baleil (8) et quicquid habet in nemore de Chaseigne (9) et defensum sive guarenam cuniclorum quam habet circa domum de Ripperiolis, infra leugam, sub homagio ligio et achaptamento, quandoque solvet monete currentis apud Engolismam vel quorumdam calcarium deauratorum reddendorum nobis vel nostris heredibus in mutacionibus dominorum. Et si dictum Aymericum absque liberis mori contingeret, ad propinquiorem successorem sive tornarium suum qui tenebit domum de Ripperiolis volumus quod omnia supradicta libere devolvantur. Et in testimonium promissorum, dedimus et concessimus eidem Aymerico presentes litteras sigillatas. Datum anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo septimo, mense… bri.

    Notes :

    1. Hugues le Brun, comte d’Angoulême (1245-1260).
    2. Agris, c. de La Rochefoucauld (Charente).
    3. Glange, com. de Jauldes, c. de La Rochefoucauld (Charente)
    4. Riberolle, com. de Rivières, c. de La Rochefoucauld (Charente).
    5. La Rochefoucauld (Charente)
    6. La Braconne (Charente).
    7. Caillère, com. de Rivières.
    8. Villemalet, com. de La Rochette, canton de La Rochefoucauld.
    9. Chassagne, com. de Taponnat, c. de Montembœuf.

    (Société archéologique et historique de la Charente, 1923)

  • Pasquet de Saint-Projet (Henry).

    Famille d’Angoumois anoblie par l’échevinat d’Angoulême en 1623 et à nouveau en 1702.

    Né le 25 octobre 1746 à La Rochefoucauld (Charente). Fils de Pierre, sr du Bousquet et de La Garde, capitaine des grenadiers royaux, et de Suzanne Maret. Frère des officiers qui suivent, de Clair-Mathieu, né le 18 juillet 1767, lieutenant au régiment de Lyonnais, émigré, garde du corps dans la compagnie de Gramont à la Restauration ; de François, né le 22 août 1745, capitaine dans le même régiment. Marié, à Rivières, le 15 mai 1772, avec Marie-Valérie Marantin (fille de Jean-Baptiste, sgr de Saint-Denis, subdélégué de l’intendant de Limoges, et de Catherine-Thérèse Huimon Bailleul, née le 23 août 1753 à Rivières, guillotinée le 2 juin 1794 pour avoir correspondu avec son mari. Trois enfants dont Jean-Baptiste, né le 4 avril 1773 à la Rochefoucauld, sous-lieutenant dans le régiment de Lyonnais, émigra, garde du corps à la Restauration. Reçu garde du corps dans la compagnie de Villeroy le 10 juin 1764, il obtint le rang de capitaine le 10 juin 1776, fut nommé porte-étendard brigadier le 18 avril 1788. Il émigra en août 1791 et fit la campagne de 1792 à l’armée des Princes. Il servit comme sous-officier au régiment de Broglie en octobre 1794, entré à l’armée de Condé le 26 novembre 1795, fut ensuite incorporé dans le 2e régiment de cavalerie noble et servit jusqu’au licenciement du 14 mars 1801. Amnistié le 8 mars 1803. Rentré dans la compagnie de Raguse comme maréchal des logis le 19 juin 1814, fut nommé sous-lieutenant porte-étendard le 1er juillet suivant et obtint une retraite de major le 1er novembre 1815. Mort en 1839 à Poitiers.

    Source : Les gardes du corps de Louis XVI, de Gilbert Bodinier.

  • Acte reçu par Caillaud, notaire royal à Angoulême. 28 octobre 1763-20 janvier 1764.

    Inventaire des meubles et effets de la communauté d’entre Louis de Lhuillier, chevalier, seigneur des Ballans, décédé le 27 octobre, et dame Antoinette Dumas, son épouse, faite au logis des Ballans, paroisse de Mornac, et dans une maison, paroisse de Saint-Cybard, à Angoulême ; à la requête de ladite Dumas et de ses enfants, majeurs, à savoir : Moïse de Lhuillier, écuyer, demeurant au logis des Ballans ; Clément-Louis de Lhuillier, chanoine de l’église cathédrale de Saint-Pierre d’Angoulême ; François-Louis, chevalier de Lhuillier, garde du corps du roi ; demoiselle Marie-Anne de Lhuillier, novice à l’abbaye royale de Saint-Auzonne d’Angoulême ; réservés les droits de François-Antoine de Lhuillier, chevalier, seigneur de Chamarande, demeurant à Angoulême, frère et principal créancier dudit décédé. A signaler audit inventaire : une robe de chambre de damas, à fleurs bleu et aurore, doublée de soie, plus que mi-usée estimée vingt livres ; — quinze petits tableaux en estampe représentant différents princes, à petits cadres et à glaces dont trois sont fendues et deux manquent, estimés trois livres ; — un miroir, son cadre à glace, les quatre coins à plaque de cuivre,, la glace du milieu de 24 pouces sur 18, très rouillé en différents endroits, estimé douze livres ; — cinq tableaux l’un d’assez bonne grandeur et un autre moyen, représentant Henri IV, la dame Montaigne, mère du défunt, et des membres de la famille, leurs cadres dorés, employés pour mémoire ; — au-devant du manteau d’une cheminée, un tableau sur toile, très usé et troué, représentant la fable de Diane, et quatre autres petits tableaux dont l’un représente Monsieur de Bernage, ancien intendant de Limoges, et les trois autres, des membres de la famille, leurs cadres en bois, employés pour mémoire ; — une montre à répétition, son boîtier en argent : très ancienne,estimée trente livres ; — dans le chaix, un grand tonneau qui contient cent barriques ; — vingt-deux barriques de vin de l’année, dont dix-huit de rose et quatre de blanc, estimé à raison de quarante-cinq livres le tonneau, soit deux cent quarante-sept livres ; — dans l’ètable : deux vieux bœufs de tire estimés deux cent cinquante livres ; — parmi les titres : les contrats de mariage dudit feu Louis de Lhuillier avec dame Antoinette Dumas, du 24 juillet 1732 ; de Louis de Lhuillier, écuyer, avec demoiselle Elisabeth Montaigne, du 24 janvier 1688 ; d’Antoine de Lhuillier, écuyer, sieur de Bellefosse, avec demoiselle Claude de Guibert, du 24 janvier 1630 ; de Jean de Lhuillier, écuyer, sieur de Bellefosse, avec demoiselle Marguerite More, du 18 octobre 1602 ; d’Antoine de Lhuillier, écuyer, seigneur des Vergers, avec demoiselle Françoise Dergnoust, du 26 août 1570 ; d’Antoine de Lhuillier, écuyer, seigneur de Beauregard, avec demoiselle Françoise Duboutut, du 20 septembre 1533 ; d’Antoine de Lhuillier, écuyer, seigneur de la Martinière, avec Radegonde de Saulx, du 15 juin 1510 ; de Jean de Lhuillier, écuyer, seigneur de Beauregard, avec demoiselle Jeanne de la Goupillière, du 10 juin 1581 ; d’Emmanuel de Lhuillier, écuyer, seigneur de Sainte-Christine, avec demoiselle Louise de Grenier, du 23 juin 1613 ; de René de Lhuillier, écuyer, sieur du Plessis de Belle-Fosse, avec demoiselle Marie Huet, du 11 novembre 1669 ; de haut et puissant seigneur messire Henri d’Armagnac, chevalier, seigneur de Tèstin, de Chally et baron de Persais, avec demoiselle Marguerite de More, veuve de Jean de Lhuillier, écuyer, sieur de Bellefosse, du 15 décembre 1629 ; une expédition en forme d’enquête justificative de l’ancienne noblesse de messieurs de Lhuillier et du droit de chapelle et de sépulture qu’ils ont dans l’église paroissiale de Marnay, en Poitou, faite à la requête d’Antoine de Lhuillier, écuyer, seigneur de la Guéritauide et écuyer de l’écurie du roi, contre noble de Ramefort, écuyer, et autres, devant Gervais de la Voye, conseiller en cour laïc, châtelain de Monastié, lieutenant commissaire, en cette partie, du bailli de Touraine, et de Guillaume Germain, conseiller en cour laïc, pris comme adjoint, le 6 mai 1489 ; — un arrêt de la cour des aides de Paris, du 13 octobre 1731, obtenu par ledit seigneur des Ballans contre les syndics et habitants de la paroisse de Mornac et confirmatif de son ancienne noblesse ; — un arbre généalogique des preuves de la noblesse de la famille de Lhuillier pour entrer dans la maison royale de Saint-Cyr, avec un certificat de monsieur d’Hozier, juge général des armes et blazon de France, du 12 mars 1686 ; — une grosse en parchemin et en forme d’un arrêt obtenu par ledit seigneur des Ballans contre François-Xavier Gauvry garde-marteau de la maîtrise des eaux et forêts d’Angoumois au sujet d’un droit de cours d’eau dans la fontaine de Mornac accordé audit seigneur, du 2 juin 1758 ; — contrat d’acquisition du fief de Lacquais, du 30 octobre 1732, par ledit sieur des Ballans, et de l’hommage qu’il en rendit au marquis de Cars, le 28 juillet 1750. — le contrat de droit de concession de ban et sépulture dans l’église paroissiale de Mornac accordé à Louis de Lhuillier, père du seigneur des Ballans, le 29 décembre 1703, autorisé par monseigneur Cyprien Gabriel, évêque d’Angoulême, le 11 janvier 1704.

    Source : Archives départementales de la Charente.