Généalogie Charente-Périgord (GCP)

Sélection d'articles sur le thème de l'Histoire et du Patrimoine.

  • Contrat de vente fait par dame Marie d’Aydie, comtesse de Lambertye, veuve, à François Normand, écuyer, sieur des Bournis, le 7 novembre 1667, moyennant la somme de 43,500 livres, de la terre et seigneurie de La Tranchade, ledit contrat reçu par Quillat, notaire royal.

    (Inventaire-sommaire des archives départementales de la Charente, 1887)

  • Chasluz, Chaurol, Maulmont, Corbeffin et Nontron. — Dénombrement de Raimond de Lambertie, écuyer, seigneur dudit lieu, pour ses terres et seigneuries de Chasluz, Chaurol, Maulmont, Corbeffin et Nontron, du 25 septembre 1543.

    Exideuil. — Registre des reconnaissances de la Châtellenie d’Exideuil, de 1522. Dénombrement de François de Lambertie, prêtre, prévôt de Saint-Raphaël, fourni au roi de Navarre, pour ce qu’il tient en la seigneurie d’Exideuil, du 22 février 1543.

    (Le trésor de Pau, 1852)

  • Historique du régiment de Lambertie (ou Lambertye) :

    Pendant la guerre de Trente Ans, un nouveau régiment d’infanterie française est levé le 5 février 1632 par Gabriel de Lambertie (ou Lambertye), chevalier, baron de Montbrun, seigneur de Mialet, Pensol et autres lieux. Lambertie est le chef de la famille du même nom, et le gendre de Louis de Pontville, vicomte de Rochechouart.

    Les soldats du régiment de Lambertie participent à l’invasion du duché de Lorraine par la France. Après le traité de Liverdun signé le 26 juin 1632, ils prennent possession de la citadelle de Stenay au nom du roi Louis XIII. Le régiment est réformé au mois d’octobre mais la paix est de courte durée.

    En 1633, les troupes françaises envahissent une nouvelle fois la Lorraine. Le duc Charles IV est contraint d’abdiquer l’année suivante. Le 10 juillet 1634, le régiment de Lambertie est rétabli et tient garnison dans la capitale Nancy.

    Il est envoyé au siège de La Mothe sous le commandement du maréchal de La Force. Un officier, François de Beaupoil, y est mortellement blessé.

    Le sieur de Lambertie, colonel du régiment, s’y distingue particulièrement. Ce dernier est nommé lieutenant au gouvernement de Nancy et commandant effectif de la place forte en l’absence du maréchal du Hallier.

    En 1637, le régiment est à l’abbaye d’Auberive pour le logement des gens de guerre.

    En 1639, on peut le situer près de Lunéville, au siège du château de Moyen. Le 2 janvier 1641, le sieur de Lambertie est avec la municipalité de Nancy et le maréchal du Hallier à la consécration du couvent des dominicains.

    En 1643, il reçoit une lettre du cardinal Mazarin, louant son zèle et sa fidélité. Le 14 juin 1644, ses terres sont érigées en comté de Lambertie par lettres enregistrées au Châtelet de Paris.

    En 1646, il se démet de son régiment et de sa lieutenance en faveur de son fils, Jean de Lambertie, déjà lieutenant-colonel. Les soldats quittent Nancy cette même année et le régiment est éclaboussé par l’affaire des enrôlements fictifs.

    Le 3 janvier 1647, le régiment est donné à Jean-Charles de Senneterre, comte de Brinon. Il s’illustre encore à la prise de Commercy en 1653, avant d’être finalement licencié le 20 juillet 1660.

    Officiers :

    – Gabriel de Lambertie, colonel au régiment de son nom.
    – Jean de Lambertie, lieutenant-colonel au régiment de son père.
    – Jacques de Belcastel, capitaine au régiment de Lambertie
    – Jean de Maumont, capitaine au régiment de Lambertie.
    – Jean de Jaubert, capitaine au régiment de Lambertie.
    – Jean de La Faye, capitaine au régiment de Lambertie.
    – Simon de La Tour, capitaine au régiment de Lambertie.
    – François & Antoine de Beaupoil, lieutenant & enseigne au régiment de Lambertie.

    Références :

    – Histoire de l’ancienne infanterie française, 1853.
    – Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère, 1872.
    – La Lorraine pendant le gouvernement de la Ferté Sénectère, 1906.
    – Histoire de Nancy, 1908.

    Illustrations :

    Le château des comtes de Lambertie, paroisse de Mialet, diocèse de Périgueux, d’après un dessin de Jules de Verneilh.

    Le 3e et dernier comte de Lambertie, Jean-François de Lambertie, décédé en 1667, d’après un portrait de famille.

    Source : Généalogie Charente Périgord.

  • 9 juin 1487. Jean de Galard, dit fils de Jeanne de Montalembert, était partie dans le procès de la famille de Montalembert contre Raymond de Lambertie.

    Jeanne de Montalembert et Jean Galard, son fils, avoient un procès en la prevôté de Paris contre vénérable et discrète personne maître Raimond de Lambertie, bachelier ès décrets, comme procureur de demoiselle Jeanne Vigier, sa mère, qui pour se servir d’un acte de donation, à luy faite par sa mère, dans ledit procès fit certifier qu’il y avoit un seul authentique à Montbrun, le 9 juin 1487. Archives du château de Saint-Martin de Lars.

    D. Villevieille, Trésor généalogique, vol. XLIII, page 146 V.

    Source : Documents historiques sur la maison de Galard, de Joseph Noulens.

  • Je voudrais bien que nous puissions trouver à Paris un homme qui eut besoin de condition, & qui puit venir ici; que cet homme fut savant de la bonne sorte, & capable d’enseigner la langue latine, l’histoire, & la géographie à un jeune gentilhomme de dix à douze ans, il aurait bouche à cour, comme on dit, & quatre ou cinq cents livres par an, & obligerait de plus, des personnes très reconnaissantes. Il suffit que je m’adresse à vous, & vous me ferez un singulier plaisir de vous mettre en quête pour cela. Le père de l’enfant se nomme le comte de Lambertie, & est marié avec une de mes cousines germaines.

    (Les œuvres de Monsieur de Balzac, 1651)
  • Cette maison, faisant le coin du passage et du coude conduisant à l’église, est désignée dans les actes sous le nom de « maison de la grande encoignure ». Elle était en construction quand elle fut louée le 29 mars 1660, pour neuf ans, au loyer de 1250 livres, à Alexandre Le Rebours, neveu de Michel Chamillart et substitut du procureur général, qui fut remplacé, le 15 juin 1682, par Jean Guyot, avocat, au loyer de 1300 livres, et celui-ci, le 6 septembre 1711, par Marie Daydie, veuve de Jean-François, comte de Lambertye, et Antoine-René de Ranconnet, comte de Noyant, au loyer de 1350 livres. Le 27 janvier 1719, le second renouvela le bail pour lui seul, à 1400 livres, mais loua la même année l’hôtel de Torpanne et céda son bail, le 13 avril 1720, à Pierre-Claude Demilanges, valet de chambre du roi.

    (Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 1935)
  • Mémoire sur la cure de Dournazac, 1663. — « Saint-Sulpice de Dournazac, est une paroisse de l’évêché de Limoges de laquelle l’église paroissiale et le bourg sont en Limousin et dans le ressort du Sénéchal de Limoges et du Parlement de Bordeaux, avec plus de la moitié de la paroisse. L’autre partie de la paroisse est en Poitou, du ressort du Sénéchal de Montmorillon et du Parlement de Paris. Dans la partie qui est en Limousin est le prieuré de Notre-Dame d’Altavaux… Dans l’autre partie qui est en Poitou est la baronnie du château de Montbrun, et autour de ce château il y a un village de 7 ou 8 maisons et 3 chapelles, dont il y en a une ruinée; les autres subsistent encore, mais en pauvre estat. La cure de cette paroisse de Dournazac est, depuis trois ou quatre cens ans ou plus, unie au dit prieuré d’Altavaux et il y a en icelle un vicaire perpétuel. Ensuite de ce, le prieur d’Altavaux est dîmier général de toute la paroisse. Le vicaire perpétuel lève pourtant la dîme dans le bourg de Dournazac et dans quelques terres d’alentour, lesquelles, avec quelques autres héritages qu’il jouit, font sa pension congrue de plus de 300 #. par an. Le seigneur de Montbrun, qui est aujourd’huy le comte de Lambertie, lève la dîme des grains de presque la moitié de cette partie de la dite paroisse qui est en Poitou, laquelle il prétend être inféodée à sa baronnie de Montbrun… Depuis un mois ou cinq semaines, un certain prêtre nommé Estienne Lamothe, qui est curé de la paroisse de Pansaux, voisine de celle de Dournazac et toute située en Poitou, ayant fait venir une signature de Rome simplement sur la cure de Montbrun, sans spécifier aucune des dites chapelles ny le saint auquel elle est dédiée, a pris un visa de l’Évêque de Limoges prétendant qu’il y avoit autrefois une cure et paroisse, et y voudroit establir une cure ou vicairie perpétuelle, ce qui apporteroit grand préjudice au prieur d’Altavaux, d’autant qu’il n’y a aucun revenu de cette chapelle, et ce seroit luy qui seroit obligé de faire la pension congrue au vicaire ou curé, parce qu’il n’y a point d’ecclésiastique qui lève de dîmes dans la dite paroisse que luy et le dit vicaire perpétuel de Dournazac… M. Jean Parisien, soy disant vicaire perpétuel de la dite paroisse de Dournazac, qui semble intéressé en ceste érection d’une nouvelle cure ou vicairie perpétuelle au milieu de sa paroisse, à cause du baise-main qu’il perdroit dans la partie que cette nouvelle cure emporteroit, ne se met pas en peine. Au contraire, c’est luy qui a suscité le dit sieur Lamothe à faire ce qu’il fait, parce qu’il est mal pourveu de sa dite vicairie et se voit à la veille d’en estre débouté. Il y a déjà quelques semaines que le dit sieur Lamothe, ou le dit Parisien sous son nom, ont dit ou fait dire messe tous les dimanches et festes en une des dites chapelles, fait amasser pour les morts, fait faire le prosne et quelques autres fonctions curiales, afin de s’insinuer peu à peu, et après, demander les dîmes ou pension congrue. Néantmoins il n’y a en cette chapelle ny fons baptismaux, ny Corpus elevatum, ny croix processionnelle, ny aucun vestige qu’il y ait jamais eu de cure ou église paroissiale. Il y a quelques tombeaux ou apparence de charniers, mais on n’y a jamais vu de paroisse, ny qu’il s’y soit fait aucunes fonctions curiales… »

    (Archives départementales de la Haute-Vienne, 1882)
  • Gabriel de Lambertie rendit, le 10 juin 1599, hommage au roi de Navarre, vicomte de Limoges, de la terre de Lambertie et en fournit le dénombrement, dont l’extrait suivant fera suffisamment connaître l’importance, ainsi que l’étendue et la nature des divers droits seigneuriaux :

    « Adveu et dénombrement que mest bailhe et fourny pardevant nous Jacques Lemousnier chevailher seigneur de Roufiat conseiller du Roy trésorier de France et gênerai de ses finances en la généralité de Limoges commissaire deppute par Sa Majesté… Messire Gabriel de Lambertie chevalhier seigneur dudit lieu Mellet Pansoux et baron de Montbrun suivant l’homage par luy rendu à Sa Majesté à cause de sa dicte vicomte de Limoges entre nos mains le dixiesme du moys de juing dernier pour raison de son chasteau seigneurie et chastellenyes de Lambertye et de Mellet. Et premièrement advoir ledit seigneur de Lambertie tenir du Roy notre sire et à cause de la vicomte de Limoges lesdits chasteau seigneurie et chastellenyes de Lambertie et de Mellet consistant en ses bastiments pavylhons tours machycoulis gyrouettes flans guerittes courtines fosses coulvrines canons pour la tuerie fuyes garennes jardins vergers près boys terres claus estangs serves et pescheries avec le droict de pescher sur les ruisseaux et rivière de la Dronne dans l’estendue de ses dictes terre et seigneurie fours et moullins baneaux halles vigerie péage des plassages guet charoys et generallement tous aultres droicts et debvoirs seigneuriaux et féodaux de taille et dacaptement et toutes justices aulte moyenne basse mere raiste et impere sur tous les hommes vassaux et tenantiers qui sont en et audedans lesdits lieux et seigneurie de Lambertye et de Mellet confrontant aux terres de la baronnie de Montbrun et de Pansoux appartenantes audit seigneur de Lambertye en la sénéchaussée de Poictou d’une part aux terres et paroisses de Chaslus Dournazat et de la chapelle Montbrandeix sesneschaussee du Limousin daultre, et aux paroisses de Firbeix Freijot Sainte-Marye Sainct-Jory et Sainct-Sault seneschaussée du Perigord. »

    Suit le détail des métairies, des étangs, moulins, tènements et villages arrentés, ainsi que le détail des autres rentes foncières et directes sur des maisons du bourg de Miallet, de la basse ville et de la haute ville de Châlus et sur des tènements dans les paroisses de Saint-Saud et de Milhac, ainsi que dans celles de Dournazac et de La Chapelle-Montbrandeix mouvantes ces deux dernières de la baronnie de Montbrun.

    Il se maria le 3 février 1605 avec Isabeau de Rochechouart, et il obtint par lettres du 1er juin 1644 l’érection en comté de la seigneurie de Lambertie y comprise celle de Montbrun.

    (Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1879)

  • Joseph-Henri de Beaumont mourait quelques mois après et le 9 décembre 1724 il était enterré dans l’église d’Échillais. Sa veuve vécut de longues années encore et se retira chez les ursulines de Saint-Jean-d’Angély. Elle donna procu ration à son fils de gérer ses biens, car elle avait eu plusieurs enfants de son mariage avec le seigneur d’Échillais. À la mort de son mari il ne lui restait plus qu’un fils Charles-Henri de Beaumont et une fille Marie-Anne-Victoire, qui épousera plus tard Henri-Alexandre Guiton de Maulévrier. Ils étaient encore bien jeunes à la mort de leur père. Leur mère choisit un procureur chargé d’administrer leurs biens, grevés des rentes à servir à leur tante Marie-Anne de Beaumont. II semble que Charles de Beaumont dut jouir tranquillement de la terre d’Échillais. Cependant, à peine le long procès avec les héritiers de la comtesse de Lambertie sera-t-il terminé qu’il lui faudra plaider contre son beau-frère au décès de sa sœur Marie-Anne-Victoire. La mort de Jean-Hippolyte de Beaumont, puis celle de Léon de Beaumont, ses oncles, seront cause de nouveaux procès. Quelques mois seulement avant sa mort il pourra se regarder comme l’unique seigneur d’Échillais. Cela n’aura pas été sans peine. Lorsque Marie de Lambertie, marquise de Choiseul mourut, le 17 novembre 1710, comme elle ne laissait pas d’enfants, la terre d’Échillais revint à sa mère Marie d’Aydie, comtesse de Lambertie, fille elle-même de Charlotte de Belcier de qui elle l’avait héritée. En 1712, Marie d’Aydie étant morte à son tour sans autres enfants, des héritiers nombreux se présentèrent. C’étaient : Marie de Lambertie, veuve de Robert de Lanjoberte ; autre Marie de Lambertie épouse de Jean Roux, seigneur des Gombeaux ; Martial de Verthamont, seigneur de la Robinière, Jean de Verthamont, seigneur de la Vauzelle ; Marie-Elisabeth de Verthamont, épouse de Nicolas Goudin, seigneur du Breuil. Étaient venus se joindre à eux : Antoire de Ramonnet comte de Noyan et Charité Armand d’Aydie de Ribérac qui avaient pris hypothèques sur les biens de la marquise de Choiseul. D’autre part, les de Beaumont ; non seulement les treize enfants d’Henri de Beaumont, mais encore ceux de Marie de Beaumont ; se présentaient comme héritiers d’Échillais, en vertu de la coutume de Saint-Jean-d’Angély, parce que, explique un long mémoire du 5 décembre 1712, cette coutume suit la règle Paterna paternis. Après avoir été jugée à Bordeaux et à Aix, l’affaire vint à Paris. Le 31 août 1722, un arrêt de la grand’ chambre du Parlement de Paris donna définitivement la propriété de la terre d’Échillais aux de Beaumont en qualité d’héritiers de Marie d’Aydie du côté et ligne de Louis de Belcier et Charlotte Goumard.

    Source : Échillais et ses seigneurs, de Georges Barbotin.
  • Pierre et Aimery Guitard firent partie de la seconde croisade : ils étaient à Jérusalem le 11 février 1156, date du serment qu’ils prêtent au Saint-Sépulcre, conjointement avec plusieurs autres chevaliers de la Marche et du Limousin, Bernard de Périgord, Guillaume de La Fargue, Hélie de Millac, Géraud de Lambertye, Hélie de Bourdeille, etc.

    Source : Historique du 21e régiment de chasseurs à cheval, 1792-1814, du comte de Brémond d’Ars.